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 Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei]

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Takahashi Sternschnuppe
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Takahashi Sternschnuppe


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MessageSujet: Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei]   Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei] EmptyDim 17 Jan - 22:59

Takahashi Sternschnuppe
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Aragaki Shouhei

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    Listen to... Boys & Girls - LM.C
    Bonne nuit, bonne nuit... Une nuit, c'était toujours pareil, noir, froid, effrayant. C'était sombre, silencieux, oppressant, ça faisait peur, et des ombres invisible la journée faisaient apparaître des monstres aux crocs aiguisés le long des murs. Et oui, il y en avait qui passaient leurs nuits à ça: Regarder l'intérieur de la pièce, les yeux grand ouverts, attendant patiemment de trouver un sommeil bien sommaire et dissipé. C'était le cas du jeune nippon. Ses yeux aux iris noirs restaient ouverts de longs moments dans la nuit, lorsqu'il n'arrivait pas à dormir, qu'il se sentait malade, ou faisait un cauchemar, et il attendait, fourré dans les profondeur de ses draps, de la tête aux pied, laissant juste dépasses ses yeux et ses mèches blondes, il observait, d'un air un peu intimidé, l'ombre d'un arbre qui bougeait au gré du vent contre le mur, pareille à un animal enchainé, qui tirerait sur ses chaînes pour se libérer...

    Mais la nuit, c'était fait pour dormir, c'était bien connu. Un homme, quel qu'il soit, ne pouvait pas vivre sans dormir, tout comme il ne pouvait pas vivre sans manger ou sans rire! Et bien Sternshnuppe, au fond de son lit, additionnait les carences: s'il riait, c'était toujours un jeu de théâtre, jamais pour de vrai, juste pour se masquer à la vue des autre, le rire ayant pour lui la même utilité que le maquillage qu'il se mettait sur les yeux le matin pour cacher son œil au beurre noir et sa pâleur effrayante. Il ne dormait guère, ses nuits étant parsemées de cauchemars et de rêves aussi effrayants les un que les autres... ses doigts cassés en ce moment, le faisaient souffrir, et cela aussi, le réveillait. Et pour finir, le jeune homme passait souvent plusieurs jours sans manger, et quand il mangeait, c'était sur un coup de tête, mais bien évidemment, il était incapable de garder dans l'estomac plus du quart de ce qu'il avalait... son esprit lui criant toujours haut et fort que manger le ferait reprendre du poids, et que prendre du poids lui vaudrait une punition, alors forcément, on fait bien vite machine inverse. Même si avant, il devait se forcer, maintenant tout allait tout seul, et c'était son corps qui refusait de manger... on y peut rien, c'est ainsi et ça le restera... Tout de même, même pas 50 kilogramme pour plus d'un mètre quatre vingt...

    Enfin, avec tout ça, on tient le coup comme on peut, jusqu'au jour, où le corps ne suivait plus. Et là, ce que devait arriver arriva, Sternschnuppe ne se réveilla pas le matin, au son de son réveil qu'il éteignit inconsciemment. Lui ne s'en aperçu évidemment pas, pour une fois qu'il dormait, on n'allait pas non plus le réveiller, c'était si rare de le voir encore endormi à l'heure des cours, endormi avec une bouille de gamin apaisé, innocent et calme... Oh oui, il dormait bien, pour une fois, ça ne pourrait pas lui faire de mal! Au pire, on lui demanderait de justifier son absence en cours, son père recevrait une lettre d'absence, il se fera punir au prochaines vacances ou la prochaine fois que son père voudra le voir sur un coup de tête, comme ce week-end, celui là lui avait valu deux doigts de sa mains gauche, pour une fois, trois fois rien. Oh, une absence de deux ou trois heures lui vaudrait certainement... Peut-être un bras, et si ça ne suffisait pas, la baignoire était toujours accessible...

    Enfin, tout est qu'au milieu de la matinée, le jeune blondinet se réveilla en sursaut, à cause, ou grâce à son petit téléphone qui manquait de batterie et le faisait savoir en fanfare! Mon Dieu, quelle heure était-il? Tard, puisque le jour pénétrait dans la chambre,e t qu'elle était.... Vide?! Oh mince, les cours devaient avoir commencés! Le jeune homme sauta sur ses maigres jambes... Mais retomba bien vite assis sur le lit, à cause d'un vertige... Il jeta un oeil à son réveil... 11 heures... Oh misère, comment avait-il pu dormir aussi tard! Enfin, même ça, ça n'aurait pas rattrapé toutes ses heures de sommeil en retard!

    Le jeune nippon se leva, pas trop vite, de toute façon, le cours de onze heures avait commencé, alors, pas la peine d'y aller, et lui n'avait pas besoin d'aller au self à midi, il ne mangeait jamais là bas... Ça allait, pour une fois, il pourrait s'habiller sans avoir à se cacher, puisqu'à cette heure ci, personne n'était dans la chambre, et personne ne risquait de voir ce que cachaient ses éternelles mitaine, ses pulls à manches longues, et ses pyjama toujours trop grands! Et oui, Sternschnuppe restait toujours fortement vêtu, contrairement à certains qui n'hésitait pas à ne laisser qu'une tee-shirt long et un boxer pour dormi, lui, on aurait du un grand gamin dans un fausse camisole rose et noire... Ça faisait souvent rire, mais çà le préservait des regard de dégoût ainsi que des questions gênante.

    Le jeune homme commença donc à s'habiller tranquillement pas bien réveillé, les cheveux pas coiffés, et son maquillage pas encore mis, laissant voir sans s'y tromper son magnifique coquard. Et zut! Ou était passé son chemisier... il n'avait pas l'air bête, le sac d'os, plein de bleus de contusions et d'autre innombrables plaies dues à vraisemblablement, quelque chose qui aurait tapé assez fort dessus pour faire saigner et pansements, avec ses mitaines aux bras, son attelle à la main, a chercher d'un air assez pressé un chemisier d'étudiant customisé de rose et de noir! Où avait-il bien pu le mettre!? Il faudrait peut-être qu'il songe à ranger un peu mieux son bazar... Resserrant encore un trou, le dernier, de sa ceinture, l'Allemand eut la vague pensée que heureusement en fait, qu'il n'y avait personne dans la chambre à cette heure ci... Sinon comment aurait-il pu retrouvé ce fichu chemisier?... Seulement, il arrive qu'on se trompe dans nos pensées... Mais lui, cela ne lui effleurait même pas l'esprit, il n'était pas assez réveillé pour être méfiant comme à son habitude, ni attentif au moindre bruit, dommage, il l'aurait entendue sinon, la porte s'ouvrir...


Dernière édition par Takahashi Sternschnuppe le Dim 16 Mai - 22:04, édité 1 fois
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Aragaki Shouhei

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MessageSujet: Re: Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei]   Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei] EmptyLun 18 Jan - 0:47

Le radio réveille sonna. Je restais un moment allongé sans faire un bruit, sans oser le moindre geste. Allez Ryo réveille toi. Pensai-je en éspérant que mon colocataire aurait la bonne idée d'éteindre l'engin et de se lever puis d'essayer de me réveiller, de façon à me laisser dans le lit quelques minutes de plus. Je savais bien que je n'aurai pas dû rentrer si tard hier soir, mais j'avais vraiment trop envi de prendre l'air. Et bien sûr il avait fallut que j'atterrisse chez mon frère. Heureusement qu'il est écrivain et qu'il passe sa vie la nuit, sinon j'étais dans de beaux draps. Finalement Ryo se leva, éteignit le radio réveille et vint me secouer, ce par quoi je répondis des grognements pas trés rassurant. Dans le genre pas sociable, je peux vraiment être trés doué. Finalement mon camarade lâcha l'affaire et j'eus un petit sourire ravis. Si j'en avais était capable j'aurais certainement ronronné. Je restais dans les draps chauds pendant encore quelques minutes mais Ryo avait allumé son sèche cheveux. Je poussais pour le coup un râle de mauvaise humeur, il n'y avait que Stern que ça ne dérangeait pas, d'ailleurs le coin de sa chambre était dans un bordel pas possible. Je suis pas quelqu'un de maniaque, seulement j'aime bien quand les choses ont une certaine harmonie. C'est ce TOC qui m'a toujours fait progressé et c'est ce TOC qui me fait aussi péter mon cable dans la chambre quand c'est le boxon.

Finalement je me levais. Comment faisait Stern pour ne pas se réveiller ? Bah, je l'avais entendu presque toute la nuit se retourner. C'est vrais qu'avec une attelle aux doigts, ça doit pas être trés évident, mais enfin quand même... En plus ces derniers temps il avait vraiment une tête de déterré, un peu comme si il faisait des campagnes de promos tous les soirs. Et je ne souhaite à personne d'avoir la gueule de bois six jours sur sept. En plus c'est mauvais pour la santé, vu que j'ai failli y rester une fois. C'était une mauvaise chose de se lever avec ce genres de pensées. Je secouais la tête et m'habillais comme un zombie. Je pris à peine le temps de jeter un coup d'oeil au miroir. J'avais la marque de l'oreiller sur la joue et mes cheveux étaient dans un état pitoyable. Je passai ma main sur ma tête en guise de peigne et enfilait un t-shirt pardessus mon grand dragon rouge. Il avait l'air encore plus féroce le matin... L'idée me vin de me faire tatouer des fleurs autour pour adoucir un peu son regard inquisiteur, mais il fallait que je trouve le temps et puis, j'avais la flemme de changer les compresse pour éviter que l'encre ne bave partout. Bref j'enfilais un jean troué, mes démonia et mon sweet WW avant d'attraper mon sac et d'aller déjeuner. Chemin faisant j'aperçus Yû et je fis tout de suite demi tour, je n'avais pas franchement envi d'être sa victime ce matin. Je l'aime bien, là n'est pas le problème, mais ce matin j'étais vraiment dans le pâté et j'avais besoin de douceur, et d'un bon bol de café bien noir, de préférence.
Forcé de constater que le self était bondé et qu'il n'y avait plus une place de libre, je remis et mon petit déjeuner et mon café bien noir à plus tard. La classe de solfège était encore vide à cette heure ce qui me permit de me chauffer un peu les doigts. Par ce temps, ils étaient devenu de vrais glaçons et il était presque impossible de jouer quelque chose de correcte. Finalement j'arrivai tout de même à les bouger, au prix d'un douloureux effort.

Dans l'ensemble les cours se passèrent plutôt bien. Pas d'incident majeur ou de Yû perturbateur, peut être avait-il trouvait une autre cible pour aujourd'hui ou peut être c'était-il tout simplement décider à être serieux ? Mais j'avais de gros doutes. Ce qui était plus inquiétant et plus anormal c'était l'absence de Stern. D'habitude il était plus ou moins à l'heure et il était globalement présent à tous ses cours. Je n'en avais pas en commun avec lui, mais la spécialisaition en guitare ce fait dans le même étage pour tout le monde. En même temps avec ses doigts cassés il ne devait pas pouvoir faire grand chose. Le pauvre, si mes doigts étaient cassé je ferrais sans doute une dépression. Je me dis que si à dix heure, il n'était toujours pas là, j'irais le chercher. Pourquoi ? Heu... Parce que j'avais envi. Je ne le connaissais pas trés bien, mais entre camarade de chambre on peut s'aider non ? Et puis si il était absent trop longtemps il risquait d'avoir des problèmes, et comme je suis le plus vieux de la chambre c'est à moi qu'on dira : tu aurais dû t'assurer qu'il aille bien en cours. Et ça, ça m'agaçait profondément.

A dix heure, il n'était toujours pas là, mais le prof me retint pour avoir mon avis, sur une variation des gammes harmoniques décalées. Et finalement nous restâmes à papoter un petit moment. A onze heure, je décidais d'aller enfin boire mon café. Je commençais à en avoir sévèrement besoin, d'autant plus que cette matinée commençait à s'éterniser. J'étais presque arrivé au self quand je me rendis compte que j'avais oublié mon badge. Mais quel boulet ! Je me frappais la tête et couru jusqu'au dortoir. Essayez donc de courir sur des démonia ! J'arrivais devant la porte de la chambre. J'espérai de tout coeur que personne n'ait pensé à la fermé à clé, parce que j'avais également oublier la mienne. Je me voyais bien appeler Ryo : Salut ! Ton boulet de colocataire a encore oublié sa clé tu peux m'aider ? Non, c'était vraiment pas la classe et je n'aime pas demander de l'aide aux autres. Heureusement pour moi la porte était ouverte. Ce qui me fit penser que j'avais oublier d'aller voir si Stern allait bien...

Je tournais la poignet et me glissai dans l'interstice, un peu comme un voleur, mais on entre rarement chez soit par effraction. Ce que je vis me laissa sans voix. Je voulais savoir si Stern allait bien ? Et bien de toute évidence ce n'était pas le cas. Il était torse nu dans la chambre en train de chercher quelque chose dans son foutoir, sans doute, de quoi nous faire croire que tout allait bien. Il était d'une maigreur épouvantable, son dos étaient couturé de plaies et de bleus. Ca n'avait absolument rien à voir avec le genre de blessures, qu'on peut se faire dans la rue, et je sais de quoi je parle, mais c'était des blessures répétitives. Elles se ressemblaient toutes plus ou moins, certaines semblaient plus vieilles que d'autres. On aurait dit que quelqu'un c'était acharné sur lui. Il n'était plus qu'un tas d'os blafard. Je refermais la porte derrière moi, et attrapai, le chemisier qu'il devait chercher et qui traînait prés de l'entré.

" C'est ça que tu cherches ?


Demandai-je en lui tendant le vêtement. Je ne le lachais pas du regard et je savais que ce genres de situations étaient sans doute les pire. Quand on essaye désespérément de cacher un secret et qu'on vous prend sur le fait. Je poussais un petit soupir et allais chercher la trousse à pharmacie de Ryo, vu le nombre incroyable de piercings et de tatouages qu'il avait, il devait bien avoir du désinfectant et des compresses. Pendant que je cherchais je me mis à parler. la rhétorique n'ayant jamais été mon fort je craignis d'être un peu brusque, mais telle n'était pas mon intention.

" Tu comptais ne jamais nous le dire, n'est-ce pas ? Je comprends, mais on vis ensemble alors tu n'aurais pas pu nous le cacher éternellement...


Quand j'eus enfin mis la main sur les produits que je cherchai je me retournai, un peu mal à l'aise car j'avais peur, qu'il voit en moi, de la violence, ou de la pitié.

" Il faut désinfecter certaine plaies et changer les pensements. Je vais le faire, toi tu ne peux pas avec tes doigts. Je peux ?

Demandai-je en approchant mes longues mains de son corps si frêle et si fragile.


Dernière édition par Aragaki Shouhei le Lun 18 Jan - 21:42, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei]   Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei] EmptyLun 18 Jan - 9:05

    Listen to... La Dee Da - LM.C
    Il y a des jours où on devrait réellement rester coucher, des jours ou pointer le bout de son nez dehors n'est pas de bonne augure, on le sent, on se dit que ce n'est pas un jour normal, et pourtant, on n'en fait rien, on se contente de continuer la journée comme celle ci a décidé de se dérouler, on suit le courant, sans réfléchir, sans se dire qu'il n'est pas normal que le train train habituel semble troublé par un évènement annexe. Le pire, c'est lorsque d'habitude, on reste quand même un peu malchanceux, et cela, c'était bien vrai, il avait beau mentir très largement sur sa malchance, l'exagérer comme on tirerait sur un élastique, il n'avait réellement pas de chance, et mélangé à la maladresse, c'était toujours un cortège de coups du sort qui l'entouraient à longueur de journée. Forcément, ça arrivait à tout le monde de ne pas faire attention à ce qu'on faisait, mais c'était vrai qu'il n'était pas rare de l'entendre se cogner ou tomber, et ce pour n'importe quelle raison, entre les vertiges et l'inattention, il n'avait que l'ampleur du choix! Seulement, ce matin là, il aurait vraiment du resté couché, en plus, cela lui aurait certainement fait du bien.

    Mais l'orgueil, vous le connaissez celui là? Et bien mélangez un peu l'orgueil, un reste d'honneur, et une peur "frappante", vous saurez pourquoi il était sorti de ses draps ce matin, en retard certes, mais au moins, il s'était réveillé... un jour en continuant comme ça, il n'aurait pas cette chance...C'est fou ce que la nature humaine pouvait faire, parfois totalement inconsciemment.... Enfin bref! Ce n'était qu'il fois les yeux ouvert, avec son pantalon enfilé qu'une réalité lui frappa l'esprit: c'était quoi ce bordel autour de son lit? Il avait un coin de la chambre, certes, mais ce n'était pas une raison. D'habitude, il ne prenait pas de place, il était ordonné... Ah, si son père arrivait à l'improviste comme il était bien capable de le faire, et qu'il voyait ça, lui, il était cuit, et ce, au sens propre du terme... Ah non, les brûlures au deuxième ou au troisième degré, il avait déjà donné quelques fois, et ne demandait qu'une chose: ne jamais recommencer... Vraiment, il fallait qu'il songe à ranger un peu. Et bien voilà! quand il aurait retrouvé son chemisier, il ferait ça, comme ça, pas besoin de se balader dans les couloirs qui à cette heure allaient commencer à sentir la nourriture, si c'était pour avoir la nausée rien qu'en passant à côté du self, mieux valait s'accorder quelques heures de rangement!

    Seulement voilà, c'est lorsqu'on se prévoyait un "programme d'action", que la petite chose censée chambouler la journée, se mettait en action. Lui, penché sur son sac de voyage, qu'il avait tant bien que mal sorti de sous son lit, continuait de chercher son haut, pliant au passage deux ou trois vêtements qu'il rencontrait, disons que la frénésie commençait à se faire sentir dans ses gestes, lui qui avait commencé à se prépare calmement, était sans doute en train de se rendre compte qu'il valait mieux se dépêcher un peu . Il n'entendit pas de bruit, même la porte qui s'ouvrit ne lui fit pas tourner la tête, sa crinière pelle mêle tombant sur ses fines épaules et sur ses yeux fatigués, c'était mieux quand c'était coiffé tout de même! Là, il avait une tête de chien battu, les cheveux plats et un peu emmêlés, comme si on était prêt à le poser dans un carton marqué "adoptez moi".

    Enfin, il n'eut pas le temps e chercher plus son fourbe de vêtement, qu'une voix le fit sursauter... Non, lui fit faire un bond digne de ce nom, comme si on venait de le chopper en train de faire une très grosse bêtise... Il se releva, mais ne se retourna pas tout de suite... Non non non, dites lui que c'était une blague. Il devait encore dormir, il devait encore être dans l'un de ces cauchemars qui hantaient ses nuits, oui, certainement... Non, dans ses cauchemars, il n'avait pas la sensation de malaise qui ne manqua pas de se faire sentir... Ses rêves faisaient peur, rien de plus. Premier réflexe, allez savoir pourquoi, croiser les bras... Comme si ça allait cacher quelque chose... Quel abruti, il aurait du penser à fermer la porte, lui qui avait la clef en plus, non mais vraiment parfois, il se demandait si ce n'était pas son cerveau qui commençait à être endommagé à force de boire la tasse!

    Bon, et bien, c'était totalement contraire à ses habitudes, mais il devait bien faire face à l'évidence pour une fois n'est-ce pas? Avec un peu de chance, ce très cher Souhei n'avait rien calculé, et... Non mais quel abruti, il ne s'était pas regardé dans une glace depuis belle lurette ou quoi?! Enfin, comment passer inaperçu comme ça... Bon, bref, tout est qu'il attrapa d'une main, celle encore entière s'il vous plaît, le vêtement que lui tendait son camarade, ayant vite fait de le prendre contre lui... Enfin, de toute façon le mal était fait non?

    " Oh... Merci. "

    Le jeune nippon osa un petit sourire, mais ce ne fut qu'une espèce de gêne qui vint se coller sur ses lèvres, pas l'habituel grand sourire adorable qu'il montrait à tout le monde, mince, même ça, ça ne marchait plus... il y avait vraiment des jours, où il ferait mieux de rester au lit, ou, vraiment. Mais s'il te plaît Souhei, arrête de le regarder comme ça, déjà qu'une espèce de teinte rouge commençait à lui inonder les joues, alors ne force pas trop sur le malaise, ce n'était guère agréable de se sentir regarder alors que ça faisait des années qu'on restait constamment caché sous des couches et des couches de vêtements... C'était quoi ce soupire?... Et que partait-il chercher dans le coin de Ryo...? Sternschnuppe lui, se laissa vainement tomber assis sur son lit, se cachant comme il pouvait derrière le tissu qu'il avait entre les mains.. Il aurait pu l'enfiler, ça aurait été plus rapide non? Et bien, allez vous mettre à sa place quoi, vous auriez sérieusement pensé à une solution "pratique" alors qu'en quelque secondes, le petit mur que vous tentiez de construire pour faire penser à tout le monde que le monde est rose et coloré, vient de s'écrouler sous vos pieds, vous laissant totalement incapable de faire quoi que ce soit...

    La vois de Souhei coupa court à ses pensée, et c'était peut-être pas plus mal en fait, mais disons qu'il aurait préférer ne même pas avoir à parler dans le cas présent, passer tout ça sous silence ou même mieux: rembobiner la journée! Ainsi, ils auraient pu revenir à ce matin, vous savez, quand Ryo avait allumé le sèche cheveux, qu'il avait réveillé toute la chambré, même Stern', qui n'avait fait qu'ouvrir un œil, pour finalement se fourrer un peu plus loin dans ses draps, et continuer sa nuit... Et bien au lieu de ça, il pourrait se lever,e t dans ce cas une journée normale aurait pu se dérouler, comme toutes les autres journées "normales"! Et bien non... La vie n'est pas une cassette malheureusement.

    " ... Il n'y a rien à dire, et rien à cacher....Dis pas n'importe quoi. "

    Non, vous ne rêvez pas, il ne savait pas quoi dire, vraiment, son regard fixait le coin de la pièce d'un air penaud, comme s'il venait de faire une bêtise, ah la la, si ça ça ne valait pas une punition, qu'est-ce qui en valait une alors?! Son père lui disait toujours de ne rien dire à personne, et il avait toujours suivit cette règle, mais là, difficile d'y échapper... Oh, il pouvait toujours mentir, une fois de plus... Pourquoi pas?... Enfin pour le coup, c'était lui qui disait n'importe quoi. Oui, il savait bien que son attitude était stupide, qu'il devrait certainement en parler à quelqu'un, un adulte ou autre, mais quand on n'a plus qu'une personne en guise de famille, on n'a jamais vraiment envie de se la faire voler par des gens...

    Désinfecter? Ah, mais ça signifiait rester comme ça, avec l'air faiblard devant quelqu'un, et qui plus est, juste à côté de quelqu'un?! Oh, mais bon Dieu, pourquoi fallait-il toujours que le sort s'acharne sur lui!... Et pourtant, il n'eut guère qu'un vague mouvement de recule, comme pour chercher à se préserver d'un éventuel geste brusque, il ne fuit pas à l'autre bout de la pièce comme le lui hurlaient ses jambes. Et pour toute réponses, il ne fit guère que hausser les épaules, l'air absent, et les joues toujours empourprées de gêne, quelle poisse. Enfin, dans un sens, c'était "marrant", un sac d'os, non? C'est pas tous les jours qu'on peut voir des os roulez sous la peau au moindre geste! Ah ah... non, c'était certainement pas le grand tripe de tout le monde ça... Et puis, pour une fois qu'il n'aurait pas à se contorsionner comme un serpent pour tenter en vain d'atteindre toutes ses plaies, pourquoi pas... Mais pour le moment, lui n'avait qu'une, peur, c'était de se dire que son petit secret risquait bien d'être ébruité s'il s'apprenait... Et encore, il faudrait être stupide pour croire au petit mensonge qu'il était en train de nous concocter pour s'expliquer face à ça...

    " Fait attention hein... Ça pique des fois ces trucs ._. ...Mais Ryo va criser... S'il apprend que tu t'es servi de ses affaires.... "

    Il ne regardait toujours pas Souhei, les yeux posés sur le sol, triturant entre ses mains le tissus du vêtement qu'il tenait... Il était gêné, vraiment gêné... Et ce ne serait pas bien simple de détourner la conversation comme il avait l'habitude de le faire, ne?... Enfin, on peut toujours tenter d'amortir le coup, en espérant que notre gentil Souhei ne soit pas trop curieux au point de se demander d'un tout ça pouvait venir... Même si ce genre de questions semblaient tout à fait légitime...
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MessageSujet: Re: Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei]   Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei] EmptyLun 18 Jan - 23:10

Il y a des jours comme ça où on se dit qu'on préfère ne rien savoir des gens avec lequel on vie. Des fois on se lève en se disant qu'une journée ne devait jamais commencer. Déjà, premièrement, j'avais fais la fête la veille, et c'était une mauvaise idée. J'avais l'esprit à peu prés aussi clair qu'un marrai puant. J'étais fatigué et je n'avais vraiment pas envi de me prendre la tête. Je soupirai en fouillant dans les affaires de Ryo, lui non plus n'était pas vraiment ordonné. Finalement je mis la main sur une trousse bien remplie comme on en trouve des centaines dans les boutiques des aéroports. Je pris à l'intérieur une pince à épilé, du coton, du désinfectant et des pansements. Je ne pensais pas qu'il m'en voudrais, je n'avais qu'à inventer un mensonge. En parlant de mensonge. Stern ( impossible de prononcer son nom en entier ) s'était reculé jusque dans son lit et s'était laissé tombé, tentant de faire de son petit chemisier blanc une maigre forteresse. Il ne me regardait pas, il fixait le bout des ses pieds. Ses os roulaient sous sa peau blanche et diaphane, couverte de bleus et de plaies diverses.

Il me dit qu'il n'avait rien à cacher, rien à cacher ? Je restais un peu perplexe, il me semblait que lorsqu'on vivait entre mecs, dans une chambre si étroite, les blagues potaches fusaient et les magasines pornos traînaient sous les lits. Pour l'un, nous n'échangions quasiment pas un mot, à par les politesses conventionnelles : Bonjour, ça va ? Oui et toi ? Ryo arrête ce sèche cheveux ! Stern tu n'aurais pas vu mes bottes ? Ou vous terminez à quelle heure. Et dans le deuxième cas, personnellement, je n'ai jamais eu besoin de ce genre de magasines, ensuite je ne voyais pas du tout, mais alors pas du tout Stern à lire ce genre de chose, quant à Ryo... Lui il devait bien en avoir un ou deux, je n'avais pas vérifier. Alors je n'arrivai pas à comprendre pourquoi il disait qu'il ne cachait rien ! Quand on ne cache rien on ne dort pas avec un énorme pyjamas et on ne met pas des mitaines en plein été ! Enfin, je devais avoir une conception différente des choses.

Je vint m'assoir sur son lit, juste derrière lui. Je haussais un sourcil dubitatif, d'habitude, quand je m'approchais il se reculait comme un animal effrayé. Il était peut être trop fatigué. Et vu son état ce n'était pas étonnant. Je glissais mes mains froides sur sa peau fine et le positionnait de façon à ce que je puisse avoir accès à toutes les plaies qui couvraient son dos. Et il y en avait un paquet. Il me demanda, toujours sans me regarder, si Ryo n'allait pas être furieux. Je haussais les épaules.

"Il le saura pas, et même si il le savait, je lui dirais que l'encre de mon dragon à bavé.

Puis je dégageai ses cheveux blonds de ses épaules débiles. Sa peau était tiède, même si il semblait presque mort, la vie semblait s'accrocher à lui. Je commençais par retirer tous les pansements usagés, sans lui faire mal, j'étais rodé, comme on dit. Essayez de vous occuper d'un tatouage qui fait tout le dos. Je ne vous raconte pas la quantité de pansements qu'il faut pour ne pas que l'encre bave sur le linge. J'essayai d'être le plus doux possible, mais certain pansement n'avait pas été changé depuis quelques jours, si ce n'était pas quelques semaines. Une fois que je les eu tous enlevé, j'en fis une boule que j'envoyai dans la corbeille à papier. J'imbibais un coton de désinfectant et l'appliquai sur les plaies les plus récentes. Je m'attelai à la tâche en silence. Je savais que je devais poser des questions. Je savais qu'il fallait que j'appelle quelqu'un de compétent, mais quelque chose me disait que ce n'était pas une chose à faire. Le silence devint pesant, je sentais Stern, tendu sous mes doigts. Puis, je commençais à fredonner les Beatles. Je pensais d'abord à Michel, puis à help et finalement je me mis à chanter yersterday. J'adorai cette chanson, c'était pour moi une des plus belles. Elle cristallisait ma philosophie. Les instants passé, les amours enfuie. Je la chantais avec mon horrible accent japonais et ma voix érayée à force de hurler dans les concerts, à fumer et à boire, en quantité parfois un peu trop importante.

Yesterday, all my troubles seemed so far away.
Now it looks as though they're here to stay.
Oh, I believe in yesterday.

Suddenly,
I'm not half the man I used to be,
There's a shadow hanging over me,
Oh, yesterday came suddenly.

Why she had to go
I don't know she wouldn't say.
I said something wrong,
Now I long for yesterday.

Yesterday, love was such an easy game to play.
Now I need a place to hide away.
Oh, I believe in yesterday.

Why she had to go
I don't know she wouldn't say.
I said something wrong,
Now I long for yesterday.

Yesterday, love was such an easy game to play.
Now I need a place to hide away.
Oh, I believe in yesterday.
Mm mm mm mm mm mm mm.

Tout en chantant, je désinfectai et pansait les plaies. Son corps me semblait au bord de la rupture, il me semblait qu'un matin, nous n'arrivions pas à le réveiller. Je m'arrêtais pendant un moment, j'avais presque finis. J'eus un sourire.

" Si Yû était là, il te dirait que tu as une tête affreuse et il t'aurait sans doute donner ça...


Dis-je en sortant un paquet de petits oursons acidulé, qu'il m'avait posé dans mon casier, il le faisait tous les matins, pour une fois que sa stupide habitude servait à quelque chose. J'hésitais encore un instant, puis je me dis que parfois la rhétorique avait du bon.

"Tu sais, commençais je, je ne suis pas trés doué pour parler, je ne te poserais pas de questions, si tu ne veux pas parler... Je ne te comprends pas vraiment... Je sais que ce genre de troubles viens d'un rejet de soit, mais je ne te connais pas assez pour te juger. Je veux juste que tu saches que ici, on est entre nous et que si t'as un soucis, tu peux m'en parler, si tu veux quelque chose ou si tu ne veux rien, tu peux aussi m'en parler. Mais je voudrais que tu consulte quelqu'un, tu peux pas rester comme ça, tu vas mourir sinon. Je comprends que tu ne veuilles rien dire à personne et ça restera entre nous, mais mon beau frère est médecin...


Puis je me tus, je ne voulais pas le mettre mal à l'aise, je terminais ce que j'avais commencé, puis je passais une main réconfortante dans sa toison doré.
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MessageSujet: Re: Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei]   Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei] EmptyMer 27 Jan - 10:47

    Listen to... A.R.S - ClearVeil
    Dire qu'il n'avait rien à cacher, quand on s'appelait Sternschnuppe, c'était un peu comme dire à un littéraire qu'il avait toutes ses chances de passer un bac scientifiques sans avoir fait d'études: n'importe quoi. Seulement, il se voilait tellement bien la face à lui-même que parfois, il était possible de le prendre aux mots, de le croire dans ces mensonges énormes qu'il était capable de sortir avec un naturel tellement enfantin. C'était tellement devenu une routine, de mentir, de nier, et de jouer la comédie, qu'il semait trop sûr de lui en parlant, pour mentir... Seulement, il ne fallait jamais croire les apparences... Et la preuve, regardez le, le jeune homme haut en couleurs qui perte des couleurs vives, toujours le corps ornés de plein de fantaisies en tout genre, plein d'une vie superficielle et souriante: le voilà là, assis sur son lit à tenir un chemisier blanc, les barrières tombées, dévoilant ce que cachaient chez lui, les apparences, ces os saillants, ces bleus et blessures, ces marques de coups omniprésentes, le voilà bien beau n'est-ce pas! Pourtant, jamais on ne l'entendit se plaindre, jamais on ne le voyait grimacer pour autre chose que s'amuser à faire le mariole, il n'embêtait personne. Son attitude extravertie, pourtant, aurait pu être interprétée comme un appel à l'aide? Mais non, personne ne cherchait cela, le gens ne voyaient que ce qu'on leur montrait explicitement: un jeune homme marginal, un peu dissipé, et qui dort en classe... Les gens de nos jours, étaient tous aveugles en quelques sortes...

    Oui il était fatigué, très fatigué, et pour cause, d'habitude, le moindre bruit le réveillait, car chez lui "à la maison", il ne devait JAMAIS se lever après son père sinon, c'était mal, t bien entendu, on devine que ce qui est mal doit être puni non? Pourtant aujourd'hui, il n'avait pas pu émerger avant les dix heures,e t encore, il était onze heures passées et il n'était même pas près, c'est dire à quel point il avait du mal en ce moment! Normal, il faisait froid, puisque c'était l'hiver, le froid le fatiguait et l'engourdissait encore plus qu'une température acceptable... remarquez, il en était de même pour le chaud, sauf qu'avoir trop chaud le faisait souvent s'évanouir... Ça se comprend non? Mis en ce moment, il devait se secouer pour tout, même aller en cours, et y garde r les yeux ouverts plus que quelques minutes, c'était un exploit... Mais il persistait, sans broncher.

    A peine sentait-il le contact des mains de Souhei contre sa peau, qu'il évitait des sursauts, ou même des écarts, en effet, pour lui "contact" rimait maintenant avec "douleurs", et donc, quoi de plus normal que de tenter de l'éviter? En plus, il avait honte, honte de se retrouver ainsi, devant quelqu'un, c'était normal, et c'était pour ça qu'il n'allait jamais à la piscine, et restait habillé à la mer, c'était pour cette raison aussi, qu'il prenait sa douche uniquement très tôt le matin, quand tout le monde dormait, et que personne ne risquait d'avoir un regard malveillant. en fait, il vivait un peu comme une petite bête sauvage, à toujours surveiller autour de lui,e t se sauver au moindre bruit. Ainsi, il lui était pour ainsi dire impossible de se détendre, que ce soit sous les mains de Souhei ou de qui que ce soit d'autre... Et puis, il ne fallait pas croire qu'il était devenu insensible.. Lui aussi il avait mal, et au regard du nombre de plaies, on comprenait peut-être un peu sa douleur...

    Et pourtant, la réponse que lui donna Souhei par rapport au fait qu'il utilisait les affaires de Ryo n'avait rien d'inquiétant, au contraire, il semblait en train dire qu'il ne dirait rien à Ryo... Mais ça n'était pas cela qui allait faire se détendre Sternschnuppe, qui restait à peu près aussi nerveux qu'une petite souris dans les mains d'un gamin en bas âge. Bien sûr, il ne gigotait pas dans tous les sens, pour une fois, et restait au contraire totalement immobile, mais il n'est jamais difficiles de remarquer une tension chez quelqu'un, même sans avoir besoin de mouvements... Ça se sent, c'est tout. Cependant, il eut un petit, très petit sourire, et même s'il ne releva pas les yeux pour autant, semblant toujours vraiment inspiré par le sol, il s'accorda à demander, d'un voix évasive à souhait:

    " Et tu penses qu'il te croira?.. "

    Ça, c'était juste pour tenter de ne pas sombrer dans le silence, mais vraisemblablement, ça ne marcha guère. Dans son cas, la honte lui nouait la gorge avec force, pour le reste, l'ambiance qui s'installait n'était pas pour aider! Mais ce fut Souhei qui eut la meilleure idée pour défaire ce silence pesant qui tendait à s'installer. C'était une chanson , une chanson calme. Oh Sternschnuppe l'avait certainement entendue quelque part, mais ne la connaissait pas plus que ça, il aurait pu dire de qui c'était oui, mais du reste, il ne fallait pas trop lui en demander. En tout cas, c'était plus agréable que le silence, même si la voix de Souhei, loin d'être laide, qu'on se le dise, semblait comme enraillée... C'était un peu étrange, mais pour ce qui était de l'étrangeté, il y en avait qui pouvaient certainement se taire n'est-ce pas? Mais au moins, cela fit trouver à Sternschnuppe quelque chose sur quoi se focaliser autre que le fait que quelqu'un se trouvait dans son dos, un peu trop proche à son goût! Qui voudrait tenter de poser une quelconque confiance en autrui, alors qu'on n'en avait déjà plus en soit, cela relèverait de l'exploit, et il aurait bien préféré cacher ses côtes qui se soulevaient en tremblotant à chacune de ses respirations, plutôt que de les laisser comme ça, à l'œil d'un "inconnu", même si celui ci n'en était pas réellement un.

    Yû? Yû, ce n'était pas ce bonhomme qui avait cette affreuse manie de suivre Sternschnuppe un peu partout? Oh, peut-être que si... En tout cas, c'était bien son genre de distribuer des oursons! Mais il ne fallait pas compter sur Sternschnuppe, qui les prit, l'air pas très assuré, pour entamer le paquet. La seule chose qu'il avalait, c'était les sucettes schupa. Ça tout le monde savait qu'il adorait ça, et c'était peut-être parce qu'il était tout le temps en train d'en avaler, que les gens ne tiquaient pas de le voir éviter le réfectoire, après tout quand on mange des sucettes, le reste fonctionne à merveille!.. Normalement. Ses yeux sombres se posèrent sur le paquet d'ourson qu'il avait pris dans ses mains longues mais frêle, aux phalange couvertes de petites marques en arcs de cercle, aux origines bien connu ne serait ce qu'en réfléchissant un peu, il n'y avait pas trente six mille chose qui pouvaient faire ça, toujours au même endroit, répétitif, sans pour autant ressembler à des blessures... même sans mordre, les dents peuvent faire du mal, très indirectement.

    " Ça partirait d'une bonne intention... Mais les petits oursons, c'est pas trop mon truc.... "

    En même temps, qu'est-ce qui l'était à par tes sucettes abruti? Mais lui il disait ça comme ça, l'air de rien presque naturellement! Avant de continuer, doucement, tournant un peu es yeux vers Souhei, mais ne le regardant toujours pas, quand on est buté, on le reste.

    " Yû... C'est celui qui est en musique, avec ses vêtements un peu grands? "

    Bah quoi, c'était vrai non? Et Sternschnuppe ne jugeait en aucun cas, il ne jugeait jamais, ce n'était pas son genre, au contraire, lui qui avait tellement peur des pré-avis... Mais au moins c'était plus simple pour décrire Yû, il n'allait pas dire "les cas social qui fait peur", tout de même!
    Il écouta Souhei sans un mot... Et voilà, il fallait bien que ça sorte non, les mots qu'il ne voulait pas entendre, tout ce qu'il essayait d'éviter, avec l'aide de ses manches trop longue, ses rayures et ses couleur vives. Et bien entendu, il ne pouvait rester de marbre face à cela, ça ne se faisait pas, ce serait malpoli, et l'impolitesse était punie. Et ce fut d'une voix mal assurée, et en cherchant vainement ses mots qu'il s'essaya à une éventuelle réponse.

    " Je ne vois pas de trouble, et il n'y a pas... Vraiment de soucis. Ça ne sert à rien de parler de quoi que ce soit, et je ne veut voir personne, les gens sont tous pareils, ils essaient de faire bonne figure, et par derrière, il font des choses qu'on ne veut même pas imaginer. Les gens ne peuvent pas aider qui que ce soit, pas quand on voit ce qu'il sont capable s de faire,e t au pire, il faut bien mourir un jour. et... Je ne veux pas voir de médecin. "

    Au moins, la dernière phrase avait le don d'être claire, nette et précise, comparée aux précédente. Sa voix se termina par un petit bruit étranglé, comme s'il avait sorti tout ça d'une traite. Non, il ne s'énervait pas, il n'était pas en l'état, mais parler, c'était certainement déjà trop lui en demander! Pour lui, médecin signifiait piqûre, thérapie,e t tout ce qui s'en suit. Son père lui avait toujours dit de ne rien dire à personne, il n'avait jamais rien dit et ne dirait jamais rien, lui il était obéissant. Puis les gens lui faisaient peur, et on ne peut rien faire auprès de gens qui font peur. D'accord, tout ce qu'il disait sentait le mensonge à plein nez, mis à par peut-être ses derniers mots. Il ne voulait pas mourir, et il aimerait bien sortir de ce cercle vicieux lui, mais d'un autre côté, il ne voulait pas perdre sa seule famille, qui, même en lui faisant le plus de mal possible, gardait encore chez lui, un fil d'"amour" comme tous les enfants ont pour leurs parents. Un rejet de soi? Non, peut-être pas ce point, si? Enfin, qui sait, il n'était pas très net dans sa tête et culpabilisait pour bons nombres de choses, et notamment, la mort de sa mère, alors peut-être qu'en fin de compte....

    D'un geste mal assuré, il enfila quand même son chemisier, sans vraiment le fermer, mais soit, une fois que Souhei eut terminé, n'ayant pas envie de le laisser à contempler ce bien triste spectacle plus longtemps. Il se refermait comme une tortue en quelque sorte, on aurait bien pu lui proposer n'importe quelle aide, il l'aurait certainement ignorer. Enfin, tant que personne ne savait pour son père, ça allait, c'était le plus important. Et comme il était rare qu'il parle de ce monsieur en mal, faire le lien aurait été bien difficile, et puis de toute façon, il parlait tellement peu de lui... Pourtant, il ne faut pas être bien intelligent pour se dire que ce n'est à priori pas possible que ce soit des gens de dehors qui fassent ça... Et Stern n'était absolument pas du genre à s' auto flageller hein.

    " Tout va bien, faut pas s'inquiéter. "

    Ça, c'était peut-être la chose à ne pas dire. C'était pourtant ce qu'il disait tout le temps à tout le monde. Mais là, maintenant, c'était assez malvenu! Ce qu'il pouvait être maladroit parfois...

    " Ils étaient comment tes cours de la matinée? "

    Petit sourire. Oui oui, il cherchait à changer de sujet, à faire oublier à Souhei ce qu'il avait pu voir, mais là non plus ce n'était peut-être pas la chose à faire! C'était tellement flagrant qu'il faudrait être aveugle pour ne pas s'en apercevoir, lui qui d'habitude était si discret, parlait peu, pouf, d'un coup, deviendrait le curieux du coin? C'était invraisemblable, mais que voulez vous, quand on a commencer à fuir, on ne veut plus s'arrêter... Ne pas faire face aux choses qui font mal, c'était un si bel échappatoire...
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MessageSujet: Re: Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei]   Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei] EmptyMer 27 Jan - 15:11

" Il... ne faut pas s'inquièter.

Répétai je d'une voix blanche. Je ne comprenais pas ce qu'il me disait. Ne pas s'inquiéter ? L'information n'arrivait pas à rentrer. Elle tournait en boucle dans tous les sens possible et inimaginable. Ne pas s'inquiéter. Je ne suis pas du genre très empathique, ou philanthrope, je ne me mélange pas vraiment aux gens. Je ne les fuie pas non plus, mais je n'ai jamais été très à l'aise avec les gens, à par sur scéne, mais ce n'est pas du tout la même chose. Je regardai Stern qui s'était rhabillé. Je ne comprenais absolument pas son état d'esprit. Je ne comprenais pas pourquoi il ne voulait pas d'aide, je ne comprenais pas grand chose de manière générale. Je restais assis sur son lit en triturant un morceau de coton. Je fronçais les sourcils. Tout cela me rappelait Mariko... Encore elle, songeais-je.

Je repensais à son sourire, son visage, le son de sa voix et plus récemment à son gros ventre rond et chaud qui abritait une petite vie. Une petite vie toute neuve, voilà peut être ce qui manquait à Stern, une petite vie toute neuve et toute rose, comme celle qu'il essayait vainement de créer autour de lui, ou plutôt qu'il essayait d'afficher autour de lui. Tout ça pour que personne ne l'approche et ne le blesse...

" Je ne vois pas de trouble, et il n'y a pas... Vraiment de soucis. Ça ne sert à rien de parler de quoi que ce soit, et je ne veut voir personne, les gens sont tous pareils, ils essaient de faire bonne figure, et par derrière, il font des choses qu'on ne veut même pas imaginer. Les gens ne peuvent pas aider qui que ce soit, pas quand on voit ce qu'il sont capables de faire, et au pire, il faut bien mourir un jour. et... Je ne veux pas voir de médecin. "

C'est exactement ce qu'il avait dit. Je ne savais pas par quoi il était passé, mais ça ne devait pas être trés joyeux. Moi, qui est toujours eu une vie relativement tranquille. Enfin du moins, dénué de réelle souffrance je ne pouvais pas comprendre. Mais je savais ce dont les gens étaient capable. Certain... J'alignais les mots dans ma tête, les bougeais pour qu'ils aient le plus de sens, et qu'ils soient les plus précis possible. Je restais silencieux un moment puis quand je fus à peu prés sûr de ce que j'allais dire je me lançais.

" Ne pas s'inquièter... Mais je ne peux pas ne pas m'inquiéter. Tu vis avec nous, parmi nous... Je ne sais pas ce qui t'es arrivé, et je ne veux pas savoir, parce que c'est ta vie... Mais tu sais, même si on doit mourir un jour, ça ne veut pas dire se laisser mourir... J'ai vu des gens qui avait tout un avenir devant eux et qui on préférait se jeter sous un car, ou bien des gars se faire éclater presque à mort par d'autre gens, et si je suis venu ici, se n'est pas pour découvrir le cadavre de mon camarade de chambre. Que tu le veuilles ou non, tu as besoin d'aide... Et c'est sûr que personne ne pourra t'aider si toi, même tu ne veux pas d'aide... Heu... désolé, je ne suis pas trés à l'aise avec les gens... Mais je pense que tu devrais quand même aller voir quelqu'un, je vais pas t'obliger...

Je soupirais et regardais le sol, je ne savais pas quoi dire, pour qu'il me fasse confiance. J'avais encore l'impression d'être impuissant. A force de m'enfermer dans un monde hors du temps, je devenais de plus en plus incapable à aider qui que ce soit. Inconsciemment je me remis à chantonner, jouant de la guitare sur un manche invisible... En fait mes doigts bougeaient indépendamment de ma volonté. Déformation professionnel. Finalement je me levais et rangeais les affaires de Ryo à leur place et me mis en tête de faire un peu de rangement. Je mis en ordre mes habits et attrapais ma guitare, la rouge, la plus belle Hanta no Yume, ma fleur de rêve. Je la sortis de sa housse et me mis à la nettoyer, sans regarder Stern, j'avais l'impression, que ma présence le mettait mal à l'aise, que j'avais violé son petit monde, comme si j'avais pénétré au plus profond de son intimité. Ca me mettait un peu mal à l'aise, je n'aime pas faire irruption chez les gens, je n'aime pas m'imposer...

" Je suis désolé, de t'avoir importuné... Ou de t'avoir blessé. Ce n'était pas mon intention. Je... Heu... comment on dit... hum... Désolé, je ne dirais rien à personne. J'aimerais juste t'aider, même si je ne suis pas trés doué.


J'avais l'impression d'être un enfant. Je m'exprimais mal et de façon haché. Vraiment, je n'étais qu'un abruti !
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MessageSujet: Re: Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei]   Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei] EmptySam 30 Jan - 21:35

    Listen to... Ghost Heart - LM.C
    Oui oui, il avait bien entendu: il ne fallait pas s'inquiéter. Sternschnuppe ne voulait pas qu'on s'inquiète à son sujet, lui il ne demandait qu'une chose: qu'on l'oublie, qu'on lui fiche la paix, qu'on le laisse tranquille. Il voulait vivre dans son monde en rose et noir, avec sa musique et ses pliages, quelques crayons et des feuilles, rien de plus . Il ne voulait pas entendre parler des problèmes du quotidien, et plus particulièrement de ses propres problèmes! Il voulait les oublier; les effacer, les jeter, comme ça, en claquant des doigts, ne plus y repenser, s'en moquer, et continuer sa petite vie tranquillement. si seulement cela pouvait être aussi facile, si seulement la vie pouvait n'être faite que de données qu'on pourrait modifier à sa guise... Vraiment, ça serait le paradis. Mais l'Allemand était bien conscient que ce dit paradis n'existait pas, au même titre que l'enfer, tout ça n'était que des chimère, les rêves et les cauchemars des homme modélisés. Pourtant, il n'y avait pas besoin de tout ça pour avoir une image concrète d'un lieu empli de mal! Il suffisait de mettre un homme au milieu d'une pièce,e t de lui donner à boire, beaucoup à boire, et observer, ses actes, ses paroles, ses pensées, comment il agissait envers autrui... Souvent, ce n'était guère joyeux, regardez l'état de Stern'...

    Il se laissait dépérir peut-être. A force d'entendre les railleries de son père, à force de perdre l'appétit à cause de la douleur, cela avait fini par rentrer. Ce n'était même pas voulu, mais à être naïf, on devient vulnérable. Ce n'était tout de même pas sa faute s'il ne pouvait plus se regarder dans un miroir sans se trouver un défaut, quelque chose qui n'allait pas, au delà de ses bleus et autres plaies, il aurait pu avoir la plus belle peau du monde, il ne s'en serait certainement mais plus aperçu. Et c'était pour ça, qu'il portait toujours des vêtement hauts en couleurs, aux formes vives et unies, immaculées, neutre mais pleines de vie! Il n'avait rien trouvé de mieux pour masquer ses maux. La parole, ce n'était pas trop son truc, alors il fallait bien pallier à la chose, même s'il le faisait on ne peut plus maladroitement, et que ça allait certainement finir par le perdre.

    Il ne bougea pas, écoutant sans rien dire les paroles de Souhei, en jouant d'un air absent avec son attelle, comme un gamin aurait joué nerveusement avec le premier truc qui lui serait tombé sous la main en se faisant gronder. Il n'avait pas envie de se battre, il ne voulait pas avoir à répéter dix fois les mêmes choses, il ne voulait pas non plus s'énerver, car il savait qu'il devenait comme son père, dans ces cas là, et ça, il voulait à tout prix l'éviter. Mais comment faire comprendre aux gens qu'ils voulait simplement qu'on le laisse, qu'on ne lui crée pas de soucis, qu'on aille dans son sens. Ils n'avaient pas à s'occuper de ça les autres, ils n'avaient qu'à vivre leur vie comme elle était, sans s'encombrer de ses soucis, il ne voulait embêter personne, mais à chaque fois c'était pareil, les gens avaient toujours la même réaction en perçant le petit monde coloré du jeune homme. on aurait dit que ça les faisait paniquer, était-il si effrayant que ça? Une sorte de petit rire extrêmement nerveux perça ses lèvres d'un naturel étonnant, pourtant la situation n'était absolument pas à la rigolade. Seulement voilà, il s'était laisser aller, avait laisser sa honte reprendre le dessus, trop longtemps. Il devait reprendre les rênes maintenant, sinon il allait fondre en larmes d'ici peu... Souhei l'avait déjà vu physiquement parlant, mieux valait qu'on limite les dégâts, et donc, il devait garder son mental pour lui, point.

    Non, il ne voulait pas comprendre que certaines personnes avaient bon fond, qu'elles voulaient juste lui tendre une main qu'il réclamait, au fond de lui, depuis des années. Il se fermait formellement à toute forme d'aide, pour une seule raison, la peur. il avait peur de se retrouver tout seul, peur qu'on lui vole ce qui lui restait de vie. Oui, son père lui faisait du mal, beaucoup de mal, mais non, il ne voulait pas le voir disparaître comme il avait un jour vu disparaître sa mère. Il ne voulait même pas y penser. et pour cela, il mentait, encore et toujours, il se fermait à tout le monde, et ne voulait pas d'aide, du moins, c'était ce qu'il disait toujours. Secouant la tête, il répondit, tentant vainement de reprendre son sourire, malgré son visage fatigué et délabré:

    " De toute façon on ne peut obliger personne à faire quelque chose qu'on ne voudrait pas. Je n'irai voir personne. "

    Ça au moins, ça avait le mérite d'être clair, pour une fois! C'était vraiment rare qu'il déballe une phrase crue comme ça, pouf, sans prévenir. Mais il n'avait visiblement pas envie de s'attarder là dessus, car oui, un mensonge de cette ampleur, on ne pouvait pas l'étendre sur des phrases et des phrases sans se trahir. Déjà qu'il avait l'amère goût du contre cœur dans la voix, alors mieux valait que ça ne dur pas. Non,il ne voulait réellement voir personne, car cette idée lui faisait peur, mais il voulait de l'aide, qu'on le sorte du trou dans lequel il était en train de sombrer... seulement il ne savait pas comment s'y prendre pour demander ça. Il ne voyait pas comment il pouvait tenter de sortir la tête de l'eau sans noyer son tortionnaire, un tortionnaire qu'il aimait malgré lui... Et pourtant, Dieu seul sait qu'il ne lui faisait jamais de cadeau.

    Lorsque Souhei se fut éloigné, le jeune Allemand se leva lui aussi, doucement, en fermant son chemisier en silence. Aller, on se ressaisit, il ne fallait pas donner l'impression d'aller mal, même si c'était sûrement bien trop tard, restons "naturel", ou du moins, reprenons ce faux naturel que tout le monde connaissait, souriant et amical, sans soucis. Le jeune nippon attrapa une veste noire, toute décorée de badges colorée, et l'enfila d'un geste monotone, qui arracha à ses os un espèce de vieux craquement sonore et désagréable, comme toujours. Les paroles de Souhei lui firent relever la tête, tandis qu'il rattroupait silencieusement un peu de son bazar... Non, il n'aimait pas être désordonné, mais là, il avait du être trop fatigué ces derniers temps pour ne pas s'apercevoir de l'état de son coin de chambre! Il ne le laissa pas forcément voir, mais les paroles de son compagnon de chambre le touchèrent en un sens... C'était gentil de vouloir l'aider, mais il avait tellement peur de faire quelque chose de mal, ou que son père l'apprenne, qu'il ne décamperait pas de ses positions, sur lesquelles il se forçait à rester....

    " Tu n'as pas à t'excuser voyons. C'est rien. Et Merci... Pour les pansements! "

    Il avait repris son grand sourire joviale, son masque de tous les jours. Bien sûr que le "merci" n'était au départ pas prévu pour les pansements, il le remerciait de vouloir l'aider, mais Stern était comme ça: il ne savait pas dire les choses et puis... Ça ne se fait pas de revenir sur quelque chose qu'on avait dit quelques minutes à peine auparavant! ... Peut-être qu'il finirait par réussir à la réclamer cette aide, mais pour le moment, ça ne voulait pas sortir,e t c'était sa gorge qui se nouait doucement, alors qu'il tentait de s'occuper à autre chose.

    " C'est gentil... de rien dire. J'ai as envie qu'ils sachent... Enfin... tu sais... Les professeurs et tout... "

    Petite voix timide, alors qu'il s'affairait désespérément à plier ses affaires avec sa main douloureuse, tournant ostensiblement le dos à Souhei, comme pour se cacher du mieux qu'il pouvait. Non, il ne devait pas parler de ce qu'il se passait à la maison, il n'avait pas le droit... Tant qu'il se taisait là dessus, ça irait... On pourrait penser simplement à une grosse anorexie venue d'on ne sait trop où, et son père serait épargné... Voilà, c'était comme ça qu'il fallait que ça aille pas autrement... Mais ce serait peut-être un peu gros à faire gober aux gens... On ne se laisse pas mourir de faim pour une raison inconnue ou aussi futile que la perte d'un joujou....
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MessageSujet: Re: Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei]   Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei] EmptyLun 1 Fév - 14:29

Je ne voulais pas l'obliger. Je ne voulais pas l'embêter. Je ne voulais pas le mettre mal à l'aise. Et au final je ne savais plus exactement ce que je voulais. Qu'est ce que je désirais. Apés tout, je n'étais là que depuis trois mois. Pouvais-je m'incruster dans sa vie et la bousculer, la mettre sans dessus dessous comme un sauvage. En plus de cela on ne pouvait pas non plus dire que nous étions des modéles d'aisances en relations humaines. Moi qui ai toujours préféré la compagnie des félins et des oiseaux plutôt que celle des humains, j'étais vraiment mal placé pour emettre un jugement ou quoi que ce soit d'autre. Il ne voulait voir personne, il ne voulait pas être aidé. Il voulait sans doute préserver le peu qui lui rester. Bien que je ne sache pas ce que c'était. En fait je m'en moquais un peu. La seule que je savais à peu prés, c'était que je voulais lui venir en aide. Mais ce qui m'embêtait c'était le pourquoi. Pourquoi est ce que je voulais lui venir en aide ? Pourquoi est ce que je voulais lui sortir la tête de l'eau. Ca n'avait pas de sens. Si cela se trouvait ce n'était que de la pitié, et de la complaisance. Mais peut être aussi, parce que c'était le reflet de ce que j'aurais pu devenir. Du plus loin que je me souvienne j'ai toujours été transparent. Et j'ai toujours plus ou moins fait parti du décor. De part ma timidité et de par cette impression de mal aise. Il me semblait que je n'étais à ma place nul par, comme si... Comme si ce monde n'était pas le mien. Et il avait fallu, la patience de ma soeur et mon frère et leur gout pour l'art, pour me sortir de cette forteresse que je m'étais inconsciemment batie.

Peut alors que sa forteresse à lui était trop haute et trop complexe pour qu'il n'ose pas faire tomber le pont levi. Peut être qu'il n'avait pas trouver de guide, ou je ne sais comment cela s'appeler... Ou bien, peut être demandait-il de l'aide.... Mais à sa façon. Une façon qui n'était pas celle des autres. Néanmoins, j'étais persuadé qu'il fallait qu'il voit un medecin. Pas un psychiatre qui le goinfrerrait de cacher, ou un psychologue qui l'obligerait à parler, mais un medecin, un qui pourrait lui donner des pistes pour de nouveaux s'alimenter convenablement. Mais, comme il l'avait dit, je ne pouvais pas le forcer, je pouvais toujours insister, mais ce n'était pas dans ma nature. Je suis plutôt quelqu'un de poser et de calme...Mais il m'arrive de faire preuve de fermeté.

Je continuais d'astiquer ma guitare alors qu'il s'habillait faisant craquer ses os presque à nus. Je réprimais un frisson, comment avait-on pu ne pas le voir ? Il sembalit pourtant que c'était quelque chose de visible. Mais en même temps personne n'irait le soupçonner lui, avec son habituelle bonne humeur, pas comme moi. Des fois quand je prenais le temps de prende du recul par rapport à moi même je me rendais compte à quel point je pouvais paraître taciturne. En même temps l'épanouïssement je ne le trouvais que sur scène, quand j'en avais l'occasion. Sinon, il était vrais que je restais plutôt dans mon coin, dans mon monde, bien à l'abris des autres. Bien à l'abris de moi même.

" Tu n'as pas à t'excuser voyons. C'est rien. Et Merci... Pour les pansements! C'est gentil... de rien dire. J'ai as envie qu'ils sachent... Enfin... tu sais... Les professeurs et tout... "
"

Je relevais la tête. Il me tournait toujours le dos en rangeant ses affaires qui traînaient autour de lui. Il n'était pas trés bordellique, mais il n'était pas maniac pour autant, cependant ces derniers temps tout s'était un peu entassé autour de son lit. Je jetais un coup d'oeil par la fenêtre. Le temps s'était radouci depuis quelques temps et le ciel s'était dégagé. Seul quelques nuages filaient dans le ciel, solitaire et éphèmére, à l'instar de l'existence humaine. Je commençais à jouer un air. Cette situation m'inspirait. Il y eut un moment de silence puis je me décidais à reprendre la parole. Déciément je parlais beaucoup ces dernier temps, c'était plutôt rare...

" Je ne dirais rien... Parce que ce n'est pas à moins de le dire... Par contre... J'aimerai bien que tu vois un medecin, pas un psychiatre ou quelqu'un dans ce genre mais plutôt.... Plutôt quelqu'un qui te donnerait des pistes pour te soigner, ou du moins pour éviter de mourir dans notre chambre. En plus les medecins garentissent le secret professionnel,et moi aussi je garantis le secret... Aprés tout on vie ensemble alors c'est normale de s'entraider."


J'eu un petit sourire, oui, il fallait s'entraider, s'entraider pour ne pas déprimer, pour ne pas dépérrir, pour ne pas mourir et pour réaprendre à sourire. J'étais venu ici pour changer d'air, pour prendre un nouveau départ... Mais le monde professionnel et la scène me manquaient beaucoup plus que je ne voulais bien l'admettre. En fait ça me tuait. Doucement certe, mais ça me tuait quand même. Dehors, dans ce monde j'avais trouvé une place et un chemin à suivre. J'avais trouver une façon d'évouluer. Ca n'aurait peut être pas duré plus longtemps mais... Le monde, le bruit, l'exaltation, l'adrénaline, et le spactacle... Tout ça faisait parti de ce que je voulais être. Bien sûr il n'était pas trop tard, ce n'était qu'une pause pour enrichir ma culture et me construire un avenir encore plus solide. Mais ça n'empêchait pas que je déprimais un peu. Alors je voulais aider ce type dans ma chambre, pour que lui trouve un bonheur qu'il méritait sans doute plus que moi. La vérité était là, je pensais juste que les autres valaient plus que ma petite personne. Je voulais juste me rendre utile.

" Tu sais. Dis-je avec un peu de mélancolie. Ce qui me manque le plus, c'est le spéctacle. Tu as déjà fait de la scène ? Je trouve ça magique. Le bruit, les odeurs et tous ses gens qui sont là pour toi. C'est comme si on te faisait une piqure d'adrénaline. Tu azs l'impression de flotter. C'est comme un rêve sauf que c'est réel. Une fois j'étais tellement excité par le chaud que j'ai envoyé une guitare dans un spot, ça à fait un trés bel effet mais je me suis retrouvé aveugle pendant une semaine. Ca a été le drame de la semaine. Ils pensaient même me remplacer... Je ne penses pas qu'ils l'auraient fait, mais j'ai eu trés peur. Je me demande ce que j'aurais fait sans la musique...

Je laissais ma dernière phrase en suspend. Oui, qu'aurais-je fait sans la musique ? Et je pris soudain conscience que je serais sans doute mort et enterré
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Takahashi Sternschnuppe
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MessageSujet: Re: Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei]   Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei] EmptyMar 9 Mar - 23:46

    Listen to... 僕らの未来。 [Bokura no Mirai]- LM.C
    N'était-il pas un peu stupide, ce réflexe de refuser catégoriquement n'importe quelle aide, quelle qu'elle soit? Pourquoi se forçait-il à toujours dire qu'il allait bien, que la vie était faite de jolis papillons et de couleurs flashies? D'où venait ce sourire qui, sur son visage d'enfant faisait pourtant on en peut plus réel, normal, alors qu'au contraire, son esprit même lui dictait le contraire, lui soufflait de lâcher la bouée qui le faisait flotter, pour combien de temps encore, à la surface d'un eau noire et glacée.... Parfois, une petite lueur s'allumait au beau milieu de cet immense lac sans lumière, et tentait de réchauffer un peu le liquide froid qui l'entourait, mais lui, il s'en écartait presque délibérément. C'était bête, oui, c'était certain, il en avait conscience, et pourtant, c'était comme un réflexe: dire non à toute aide. Depuis combien de temps cela durait-il? Depuis des années maintenant. Depuis que sa mère n'était plus là, depuis ce jour, où elle ne s'était pas réveillée, un boîte de cachets dans la main, ce jour où il s'était retrouvé tout seul avec elle, à ne pas comprendre, à ne rien comprendre.

    Dans un sens, il avait peur. Après tout, il n'était qu'un petit animal terré dans un coin, dans un terrier éphémère, tremblant tout en sachant pertinemment qu'il ne pourra pas éternellement échapper au chien de chasse qui le poursuit depuis des années, un chien qui lui avait fait bien du mal déjà, et qui ne semblait pas décidé à arrêté, et pourtant, c'était ce prédateur qu'il ne voulait pas perdre. Il aurait aimé récupéré ce qu'il avait perdu, il aurait voulu pouvoir vivre ce qu'il n'avait pas pu toucher du doigt. Ses réactions étaient celles de l'enfant qu'il n'avait pas pu être assez longtemps, et duquel il n'arrivait pas à se débarrasser. Il est grand, mais seulement de taille, son esprit lui, n'avait pas suivi, il stagnait, et se mourrait doucement, malgré ses faibles tentatives à sembler joyeux et vivant, il le sentait, qui s'enfuyait, chaque jour un peu plus loin... Un jour, il ne serait plus à portée, et c'était ce jour là que le jeune homme redoutait depuis bien longtemps.

    Et voilà le résultat, il ne voulait même plus se regarder dans un mirroir pour autre chose que son maquillage et sa coiffure. Il se fuyait seul... Ah ce qu'il aurait aimé pouvoir trouver un appuie pour rebondir... mais chaque mon qu'on lui tendait il l'évitait, il en avait peur, peur que ça recommence. Il ne faisait plus confiance en personne, il prenait des écarts avec chacun. Cela pouvait bien se remarquer chaque jour, dans le quotidien. en effet, même s'il était un jeune homme agréable et souriant, il avait peut de véritables ami, il ne parlait pas beaucoup, et restait distant, surtout envers les hommes. Il gardait une sorte de marge de sécurité, et le moindre geste brusque le faisait sursauter, le mettait sur ses gardes, ou le forçait inconsciemment à se refermer comme une huître...
    Qu'il aurait aimé pouvoir être un gamin normal, sans soucis, avec des parents aimants, un gamin sans histoire, qui pourrait faire n'importe quoi sans craindre les vertiges et autres fractures anodines.... Seulement, on ne choisit pas sa vie, et ça, Sternschnuppe ne le savait que trop bien, il l'avait appris à ses dépends, et n'était pas prêt de l'oublier!

    Ah non, voilà qu'il recommençait à lui dire de voir un médecin... Mais pourquoi? A quoi cela rimerait-il? Et puis...

    " Mais... Je ne peux pas. "

    Ah, ce n'était plus "je ne veux pas", mais "je ne peux pas"... Ce n'était plus du tout la même chose! En effet, s'il apprenait que son fils voyait un médecin ou quoi d'autre, son père piquerait certainement une colère noire, et déjà qu'en temps normal, l'apnée forcée était monnaie courante, Sternschnuppe ne voulait pas finir noyé... Mais Il bloquait. Ça il ne pouvait pas le dire à qui que ce soit, car ça entraînerait certainement des problèmes à son père, et il ne le voulait pas.
    Pourtant,il y avait parfois des choses bizarre, lorsqu'il agissait. Il n'aimait pas les douches, détestait même, fuyait les points d'eau, ne parlait jamais de lui ni de sa famille.... Mais heureusement, personne ne semblait le remarquer... Cela lui aurait certainement valu encore bien des questions désagréables et en plus il évitait ça, en mieux cela était.

    Sternschnuppe ne connaissait pas vraiment Souhei. Certes, ils s'entendaient plutôt bien, et vivaient dans la même chambre depuis un moment, mais Sternschnuppe, bien que curieux n'aimait pas plus que ça, farfouiller dans la vie des autres au même titre qu'il n'aimait pas qu'on farfouille dans la sienne. Lui, la seule chose qu'il savait c'était qu'il était bien peu de choses pour ce que représentait un univers. Il ignorait ce qu'avait pu être la vie de Souhei avant cet établissement, de même qu'il ignorait celle qu'avait pu avoir Yû, ou on ne sait quel élève ici... Le paroles de Souhei eurent pour effet d'attiser un peu sa curiosité, mais il ne se retourna pas, restant dos à lui. Il l'écoutait, il n'y avait pas de doute, mais il n'avait pas envie de montrer son visage, pas besoin d'avoir plus honte encore, il avait sa dose. Alors comme ça, son ami connaissait la scène? C'était un rêve, pour Sternschnuppe, de pouvoir un jour posé un pied sur une scène, un rêve comme il devait le partager avec pas mal d'étudiants ici certainement. Il aurait aimé pouvoir vider son trop plein de peur, de nervosité, de stress, par le biais de ce genre de choses, pouvoir exprimer, d'une autre manières, des choses qui lui faisaient actuellement bien trop mal pour pouvoir y toucher...

    " Non, je ne connais pas la scène. Je ne peux que l'imaginer, mais c'est quelque chose que j'aimerais bien essayer un jour... Ca me ferait très plaisir. Je pense que même aveugle, tu aurais pu continuer. C'est presque sûr, après tout, sans regard, on ne peut que mieux percevoir le reste du monde qui nous entoure, peut-être que des yeux, ça ne se remplace pas, mais les choses qu'on ne peut pas soigner, on peut toujours tenter de faire avec, et il suffit de le vouloir pour que ça marche, enfin... Ça dépend pour quoi... mais tant qu'on ne demande pas la Lune... La musique, c'est une sorte de moyen de se libérer pour beaucoup, de s'exprimer... C'est comme une.... Une thérapie. On peut sûrement trouver d'autres choses pour la remplacer, il suffit de chercher... "

    Oh, voilà que Sternschnuppe se faisait un peu plus bavard!? Le pire, c'était que ce qu'il disait, bien que maladroit, était parfaitement sensé. Mais en y regardant bien, il disait là, tout l'inverse de ce qu'il disait à propos de sa propre personne. en effet Sternschnuppe était de ces personnes qui se pensent inutiles, pesantes, encombrantes. Tenant dans sa main bandée, du mieux qu'il pouvait, sa peluche lapin, le jeune homme se pencha pour récupérer son attirail de maquillage, histoire de pouvoir de nouveau se cacher derrière une couche de mensonge. Certaines personnes disait qu'on était plus beau au naturel, mais selon le jeune Allemand, son naturel à lui faisait peur, faisait honte, était détestable, et c'était pour ça, qu'il se cachait, toujours, derrière des tonnes et des tonnes de maquillages divers et variés. Ça cachait ses bleu, ses coquards, ses cicatrices... Pratique non?
    Posant le tout sur son lit, où il avait daigné se rasseoir, le jeune homme sorte de sa poche, deux sucettes, en déballant une d'un coup de main habile, avant de la gober sagement, comme un petit enfant, assis là qui attendrait que ses parents viennent le chercher.... Il tendit l'autre sucrerie à son ami, d'un air timide, et méfiant, mais un petit sourire discret se dessina sur son visage, malgré son regard triste et blessé, tendis qu'il proposait gentiment:

    " Tu en veux une? "

    C'était assez rare qu'il propose ça à quelqu'un, mais il estimait que Souhei lui devait bien ça... Oui, après tout, il avait été obligé de se retrouver face à la vérité que Stern' cherchait désespérément à cacher.... Ça devait des "excuses" non? Même si elles étaient aussi maladroites que son propriétaire... Son regard ne savait pas mentir.


Dernière édition par Takahashi Sternschnuppe le Dim 16 Mai - 9:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei]   Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei] EmptyDim 2 Mai - 22:22

Je regardais par la fenêtre, tout en écoutant Stern, depuis quelques temps, le soleil était de retour et un vent frais et léger agitait les arbres du parc du lycée. J'avais envi de m'enfuir, le plus loin possible, franchir les frontière d'un pays qui n'éxiste pas. Je voulais m'envoler, porté au loin par un air de piano joué avec grâce et légèreté. J'avais envi d'entendre de nouveau la clameur de la foule, je voulais sentir l'adrénaline courir dans mes veines comme un feu liquide. Je n'aurais jamais dû parler de la scène à Stern, car ce souvenir réveillait en moins l'amertume de l'absence. Je m'étais tenu loin des projecteurs pendant trop longtemps, et il me pressait de valider mon diplôme pour mettre les voiles, rejoindre un des nombreux qui me proposaient régulièrement et remonter de nouveau enflammer les planches. Ca me brûlait, me dévorait de l'intérieur, il fallait que je joue, il fallait que je hurle, danse, ou saute. Cela faisait trop longtemps que j'étais enfermé ici... Et pourtant...

Je regardais Stern, il semblait un peu plus paisible que quelques instant plus tôt. Plus je le regardais et plus je voulais le réconforter, l'aider et le soutenir. Je ne savais pas comment m'y prendre, mais j'avais la sensation que c'était important. J'aurais voulu lui dire que nous nous en irons ensemble et que nous partirions le plus loin possible de tout ça. Loin de la souffrance, du chagrin et de ce monde trop compliqué et trop sombre pour nous. Si j'en avais eu le courage, je lui aurais dis que rien de tout cela n'était grave et qu'il devait m'accompagner au bout du monde. Si j'en avais eu le courage je lui aurais dis, que même ainsi je serais toujours à ses côtés. Pourquoi ? Pourquoi, voulais-je l'aider ? Nous ne partagions rien de plus que notre chambre. Nous avions si peu en commun et pourtant... Quelque chose, une petite voix dans ma tête, tirait la sonnette d'alarme et me prévenait, que cette personne, lorsque je la connaîtrais mieux, serait un ami des plus précieux. Je pense que sur le moment je n'en avais pas réellement conscience. Je continuais inlassablement de nettoyer ma guitare, mon seul véritable objet d'amour, la seule chose que je chérissait sans doute plus que ma propre vie.

"Mais... Je ne peux pas..." [b]

Je relevais la tête surpris. Pourquoi ne pouvait il pas voir un medecin, cela aurait-il un rapport avec sa famille. J'avais entendu dire, je ne sais plus comment, par hasard sans doute, que Stern vivait seul avec son père... Son père ne devait pas être au courant de la situation de son fils, mais personne ne l'était, à part lui et... moi... Enfin, c'est l'impression que cela me donnait. Peut être que Yû avait aussi remarqué quelque chose, mais on ne pouvait pas être sûr de tirer grand chose de cet abruti...

[b]" Non, je ne connais pas la scène. Je ne peux que l'imaginer, mais c'est quelque chose que j'aimerais bien essayer un jour... Ca me ferait très plaisir. Je pense que même aveugle, tu aurais pu continuer. C'est presque sûr, après tout, sans regard, on ne peut que mieux percevoir le reste du monde qui nous entoure, peut-être que des yeux, ça ne se remplace pas, mais les choses qu'on ne peut pas soigner, on peut toujours tenter de faire avec, et il suffit de le vouloir pour que ça marche, enfin... Ça dépend pour quoi... mais tant qu'on ne demande pas la Lune... La musique, c'est une sorte de moyen de se libérer pour beaucoup, de s'exprimer... C'est comme une.... Une thérapie. On peut sûrement trouver d'autres choses pour la remplacer, il suffit de chercher... "


Je réfléchit un instant à ses paroles. Percevoir, sans voir... Oui c'était une idée, mais l'idée même de ne plus voir me rendait malade. J'avais besoin de tous mes sens, ils étaient pour moi, ma seule source de fierté, je leur devais tout. Ne plus voir ou sentir ou entendre, aurait été pour moi un sort pire que la mort.

" une thérapie... Tu as sans doute raison... Peut être que tu devrais venir sur scène avec moi un de ces jours...

Dis je avec un sourire.

" J'ai été pro, pendant un temps et j'ai encore pas mal de contact dans le milieu, si tu veux on pourrait monter quelques morceaux et jouer en première partie d'un groupe quelconque ? Qu'en dis-tu ? "


Qu'étais je en train de faire ? Je reposer ma précieuse guitare élèctrique rouge et me rapprochait de Stern, il s'était assis sur son lit, sur lequel il avait entassé toutes ses affaires. Il me tendit une sucette. Je le regardais surpris et éclatais de rire.

" Dé... Désolé... C'est juste que tu me fais penser à un ami... Il passe son temps à me donner des sucreries ou à me faire des câlins, il est en musique aussi, dans une chambre pas loin, mais je ne pense pas que tu le connaisse. Merci en tout cas. "

J'agitais la sucette et la déballais. Je n'étais pas un très grand adepte de tout ce qui était sucré. Je préférais volontiers un bon curry à un gâteau au chocolat. Cependant je mis ma sucette à la bouche et la mangeais sans me plaindre. Il y eut un instant de silence. La sonnerie n'allait pas tardé à retentir et nous serions tout les deux en retard. Mais il me semblait que ce qui se passait actuellement dans cette pièce était bien plus important que les cours et tout le reste. Je tentais de me remémorer tout ce que je savais sur Stern. C'était un jeune homme de 17ans, donc deux ans plus jeune que moi. Il était métisse Germano-japonais. Il était grand, il avait les cheveux blonds comme les blés. Il souriait tout le temps et ne tenait pas en place. Globalement la nuit il ne dormait pas ou trés peu, car lorsque je me réveillais dans la nuit pour quelques raisons que ce soit il était réveillait et faisait semblant de dormir. Je m'en étais rendu compte une fois. Il tremblait toujours dès que je me levais et que je faisais grincer mon lit comme si il avait peur de mon ombre ou quelque chose dans ce goût là... Globalement je ne lui connaissais pas de véritables amis et je le voyais rarement en compagnie de quelqu'un... Quel pouvait donc être son secret ? Je me retournais vers lui et posais une main douce sur son épaule osseuse.

" Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas. Tu sais que je suis là. Si tu as un problème, que tu es fatigué, ou que tu as besoin de parler, ou si tu veux juste que quelqu'un te tienne compagnie, n'oublie pas. "


Sur ce je me relevais en m'étirant et choisis une chemise blanche dans mes affaires, je ne portais jamais l'uniforme. Mon T-shirt commençait à sentir le fauve et il fallait que je trouve un prétexte à mon retard. J'enlevais mon sweet WW dévoilant le long dragon pourpre qui ondulait sur mon dos. Puis j'enfilais ma chemise et attrapais mon sac.

"bon... Je te laisse. Surtout, pas de bêtise hein ? D'ailleurs tu devrais passer prendre un mot de retard, tu n'as qu'à dire qu'un flacon de parfum s'est brisé dans tes affaires et que tu as du tout nettoyer... je pense que ça marchera. On se voit ce soir. "

Je me glissais hors de la chambre en lui lançant un petit sourire, quelque part j'espérais qu'il me retienne, qu'il m'arrête. Je voulais qu'il le fasse, pour me rassurer de mon utilité. Si il le faisait... Si il le faisait j'aurais eu l'impression de ne pas servir à rien.
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MessageSujet: Re: Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei]   Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei] EmptyDim 16 Mai - 22:02

    Listen to... Blanche Luminosité [Metally remix] - LM.C
    Sternschnuppe n'était pas quelqu'un de bien compliqué en soi, il suffisait de comprendre son fonctionnement, et on finirait certainement par remarquer qu'il ne faisait que tourner en rond! Chaque jour la même chose, les même mimiques, les même pas, le même sourire, celui-là qui ne variait jamais, était toujours le même, un sourire sans réelle joie, il était juste là, calme et enfantin, posé comme un papier peint qui cacherait un mur délabré.... Il parlait peu, c'était bien connu, et quand il avait décidé de se braquer contre quelqu'un, cette personne ne pouvait plus rien tirer de lui, même avec la plus grande dextérité... Il se bloquait et plus rien de sortait, plus un geste, plus une parole, rien. Un instant plus tôt, il aurait pu se braquer contre Shouhei, mais il n'a avait rien fait... Si, il s'était bloqué, mais c'était juste la honte et la peur qui jouaient, et à priori, pour le moment, ça semblait aller un peu mieux. Certes il était toujours tendu et gêné, honteux, on n'en doutait guère, mais il parlait un peu plus, et n'était plus au bord des larmes, c'était déjà un bon point.

    Il ,ne savait pas trop quoi faire à vrai dire. Grand timide, il n'osait pas parler, pas bouger, ni rien faire, et pourtant il aurait pu, Shouhei ne l'avait pas mangé, ne s'était pas moqué, ni réellement horrifié, et de plus, Sternschnuppe avait quand même pu se recouvrir, avec sa chemise d'uniforme dans laquelle il flottait largement... Il suffisait de regarder un peu, mais tout le monde n'y voyait que du feu, les gens regardant tellement peu les autres de nos jours... Pourtant le jeune homme restait tout silencieux, et un peu ailleurs, même si ses grands yeux entourés de maquillage se baladaient ça et là dans la chambre, il n'arrivait jamais à se détacher de sa timidité, et ça, c'était un sacré handicap!

    Le jeune homme tenta de faire comme s'il n'avait pas remarqué le regard surpris de son colocataire, tournant bien vite les yeux ailleurs... Et bien oui quoi! Il ne se voyait absolument pas dire que son père le punirait d'aller voir on ne sait trop quel médecin! Et bien sûr que si, cet homme était parfaitement au courant de l'état dans lequel s'était mis son fils, mais il allait tellement mal lui-même que pour lui, ce n'était rien. Et puis, il était le point de départ principal de l'amaigrissement du blondinet... Qui avait dit à Sternschnuppe durant des années qu'il avait du poids en trop? Qui lui avait dit de ne pas manger ci, ça ou encore ça? Et qui avait commencer à l'obliger à re-vomir n'importe quoi... on ne se posait pas vraiment la question et ça, Sternschnuppe ne voulait même pas y penser en réalité! Il se voilait la face, s'aveuglait pour ne pas voir la réalité, et surtout, ne donner aucun tord à son père, c'était tout.

    Venir avec Shouhei sur scène!? Cette idée laissa un petit sourire sur le visage de Stern'.... Il ne se voyait pas vraiment aller sur scène n jour, même si c'était l'un de ses grands rêves d'enfant. Non, il aurait certainement trop peu, lui qui avait déjà peur de se retrouver face à une seule personne.... Alors plusieurs dizaines, il préférait ne même pas s'imaginer ça! Enfin, c'est ce que tout le monde disait, et pour finir une scène n'avait jamais tué personne... Mais Sternschnuppe était quelqu'un de tellement stressé derrière ses grands airs d'enfants, qu'ils serait capable de tomber dans les pommes pour un rien, encore plus facilement que d'habitude!

    Ce que lui proposa ensuite Shouhei surprit le jeune germanique au plus haut point. Lui qui fuyait tout le monde et parlait de manière générale, très peu, il lui proposait ça? Il avait tellement appris que n'importe quelle ambition serait vaine, qu'il ne réussit qu'à aborder un sourire triste, un instant, avant de reprendre sa façade habituelle, hésitant un peu à répondre, et surtout, cherchant ses mots!

    " ... Je.... Ce serait une bonne idée.... Mais... enfin, je sais pas si j'en serais capable, puis, j'aurais pas le droit..... Ni l'âge. Et... "

    Il recommençait à s'emmêler les pinceaux, cherchant à se faire comprendre, maladroitement certes mais il tentait... Oui, bien sûr, c'était une idée qui lui aurait plu, largement même; mais cela lui plaisait autant que ça l'effrayait... il avait peur, et vu son état actuel, c'était quelque chose de presque impensable, ce que venait d'évoquer Shouhei.... Mais ça aussi, il n'osait pas le dire, ni le voir. Lorsqu'il lui tendit la sucette, il fut surpris de la réaction du jeune homme face à lui, et aurait pu mal le prendre, si l'explication n'avait pas suivit si rapidement, et si elle n'avait pas été si juste... Il ne parlait peut-être pas de la personne que connaissait Stern', ce "fou" qui voulait faire de lui quelqu'un qui n'avait peur de rien, mais c'était un peu la même description... Enfin, il n'était peut-être pas tout seul à être ainsi, après tout, Stern' en avait croisé des bien bizarres de personnes! Celles là lui faisaient toutes aussi peur les unes que les autres à vrai dire.

    Le jeune nippon sursauta à la main sur son épaule, l'air pas rassuré le moins du monde, avec le regard d'un chien battu... un regard qui allait bien avec le terme au sens propre! Mais il ne poussa pas Shouhei, restant tout de même sur ses gardes, pas très confiant, comme une petite biche aux abois, guettant l'arrivée des chasseurs... Sagement, il écouta les paroles de son camarade, avec un petit sourire, hochant doucement la tête... il acquiesçait, c'était une chose, mais pour ce qui était de mettre en œuvre, il aurait certainement beaucoup de mal notre jeune homme, mais il essaierait.... malgré le fait qu'il ait encore et toujours la frousse, et ce, pour rien, strictement rien.

    Ses yeux enfantins suivirent chaque mouvement de l'autre musicien, et se posèrent sur son tatouage avec un étonnement certain... il ne savait pas qu'on pouvait se faire, et avoir, ce genre de choses, aussi jeune... enfin, lui, c'était un peu à part, après tout, on lui interdisait tout, et s'il pouvait être blond, c'était de sa poche, et ça lui avait valu de nombreuses punitions... Les mèches roses, n'en parlons même pas! Mais trêve de discussions, lui, il avait surtout trouvé ce tatouage des plus... Beaux? C'était ça, oui. Il aimait bien l'art, et en particulier le dessin, lui-même n'était pas si mauvais avec un crayon, mais n'aimait guère y toucher, car ce qu'il dessinait trahissait toujours ou presque ce que son esprit tentait de cacher, donc.... Malheureusement, il ne pu guère "contempler" le tatouage très longtemps, avant que ce dernier soit recouvert par le tissu, et caché à ses yeux. Mais le sourire du jeune homme ,ne retomba pas pour cette raison. Non, c'était en voyant le guitariste attraper son sac que ce sourire disparut... Il allait partir, il allait le laisser tout seul, chose qui effrayait Sternschnuppe au plus haut point, malgré le fait qu'il ait pourtant comme habitude de s'éloigner des autres, de rester à distance... il avait peur de rester seul, c'était assez paradoxale non?

    Il ne savait pas vraiment quoi faire, si bien qu'il resta quelques courts instants planté sur son lit, avec sa sucette entre les dents, un peu perdu... Comment ça "pas de bêtises"? Qu'aurait-il pu faire comem bêtises.... ? Oui, Sternschnuppe était un peu du genre pas perspicace, mais les réponses à ce genre de questions finissaient souvent pas revenir d'elles-même bien rapidement, le temps que ça monte au cerveau. Sans vraiment savoir pourquoi, il s leva de son lit, un peu déséquilibré un instant, pour filer vers la porte, et aller... s'accrocher à la chemise de Shouhei d'un main, heureusement que ce dernier n'était pas bien loin... Bon, et il disait quoi maintenant? Pas la peine de prendre son air penaud, mais il le fit quand même, par habitude, regardant ailleurs, et n'ayant visiblement pas l'intention de le lâcher...

    Pourquoi donc l'avait-il rattrapé, il allait encore le mettre en retard pour un cours, ce n'était pas bien.... pourtant il l'avait fait... a vrai dire, il n'avait pas envie de rester tout seul, et ne se sentait pas non plus d'aller en cours, sachant qu'il se serait encore endormi, ou plutôt presque évanoui, s'il y avait été.... Il n'avait pas de raison particulière... il savait très bien qu'il ne pourrait pas sortir trois mots sur son père alors que ces derniers lui brûlaient les lèvres, mais bon, il l'avait fait, c'était un peu tard maintenant...

    " Tu... pourrais rester? Encore un peu?.... "

    Il ne le regardait pas directement, les yeux en biais, un peu honteux de nouveau, serrant maladroitement, avec sa mains utilisable, le tissu, entre ses doigts...

    " J'ai... pas trop envie de rester tout seul.... "

    Il avait peur, nuance... peur certainement qu'on vienne le chercher, mais il n'avait pas envie de le dire, il préférait dire que c'était une "envie" comme une autre... mais il suffisait comme toujours, d'avoir un plus ou moins bon œil pour comprendre le sens de ses paroles... Enfin, après, Shouhei retournait en arrière ou pas, libre à lui.... Et Stern' fit même l'e fort de le lâcher... Si si!
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MessageSujet: Re: Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei]   Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei] EmptyMer 9 Juin - 23:14

    L'idée de monter sur scène sembla faire son effet et faire son chemin dans sa tête. Il sembla cependant un peu gêné. Je le rassuré en lui expliquant que la scène n'était pas vraiment une question d'age. Je lui racontait comment, au collège j'étais entrés par hasard dans un groupe de rock. Et comment nous avions plus ou moins eu du succés. Je lui racontait comment j'étais monté sur scène pour la première fois et ce que j'avais ressenti à ce moment là et ce que je ressentais toujours d'ailleurs. La scène c'était pour moi une drogue, un besoin farouche de donner tout ce que j'avais, de laisser libre cours à toutes les pensées qui me hantaient et qui me blessaient. Je lui dis que ce qui était beau c'était le fait que l'on pouvait ton donner, se livrer tout entier au public et celui-ci agissait comme un être uniforme et soudé. Le public, lui expliquai-je était une entité unique qui ne jugeait pas de façon subjective, il disait juste ce qu'il pensait et ou pouvait tout lui donner sans jamais être blesser ou être déçu. Certains publics étaient meilleurs que d'autre mais dans l'ensemble ce n'était pas le plus important.

    Reparler de ça me faisait bizarre, j'avais l'impression de me livrer à coeur ouvert, la scène c'était ma vie, mon sang, ma drogue et mon obsession. Je ne pouvais pas m'en passer. Et plus je m'éloignais de ce monde et plus je suffoquais. Je glissais dans un monde monochrome et desertifié. Je me retrouvais dans le noir, sans aucune lanterne, puisque ma lanterne c'était la musique, la sueur, le sang et l'adrénaline, les hurlements du public qui s'agitait comme un grand fauve affamé. J'aimais ce danger, ce frisson glacé qui courait le long de mon corps. J'aimais les longues nuits tokyoïtes qui s'étiraient à l'infini dans un mélange de formes et de couleurs, d'odeurs et de saveurs. Le bruit du vent dans nos cheveux lorsque nous sillonnions la ville dans notre vieux minibus pourris. L'odeur de ses inconnus dans les bras des quels je finissais mes soirées, hommes ou femmes cela ne faisait aucune différence. Le gout amer du sang et de l'alcool qui se mélangeait aprés une bonne bagarre. La caresse satinée de mes doigts sur les cordes de ma guitare, la faisant hurler dans le ventre insatiable de la nuit. Ce monde... Pourquoi l'avais-je quitté ? Pourquoi est ce que cela me manquait tellement ?

    Stern suivait chacun de mes gestes, le moindre de mes mouvements. Il me scrutait de son regard vide et plaintif. Je me retournais lentement. Je n'arrivais pas à partir. J'avais une main sur la poignet de la porte, je l'avais ouverte, le couloir me paressait vide est froid, un univers qui me semblait tout à coup lointain et froid. Je plongeai mes yeux dans son regard noisette. Il ne s'y reflétait rien, rien d'autre qu'un lac sombre qu'aucune brise ne venait faire ondoyer. C'était un endroit calme et froid comme une flaque d'hivers, un de ses derniers refuge de l'hiver. Je me noyai dans se regard, et mon coeur rata un battement. Comment pouvais-je partir. Pourquoi est ce que je fuyais encore et toujours. Je ne faisais que courir, une longue parti de cache cache et je ne savais pas ce que je fuyais...

    Je fermai les yeux et fis volte face. Je respirai étrangement, c'était comme si aucun souffle d'air ne pénétrait mes poumons. C'était pareille à un gouffre profond qui venait de s'ouvrir dans mon coeur. Je tombais en silence dans une abysse dénué de nom et de sens. J'avais mal et je ne savais pas, ou plutôt je ne savais plus pourquoi. Pourquoi ne pouvais-je donc pas faire ce pas décisif. Je devais le faire pourtant. Je devais retourner en cours, je devais continuer de vivre ma petite vie comme elle venait. Bercé pas les évènements j'aurais très bien pût partir et le laisser là. Aprés tout ses problèmes n'étaient pas les miens. Ce garçon n'était même pas mon ami, c'était juste un camarade de chambre. Une connaissance. Et pourtant... Pourtant, ma main était encore sur la poignet de la porte. J'avais la sensation qu'un fleuve infini s'écoulait et que le temps n'avançait pas. Je n'avais jamais ressenti un tel vide. Je ne savais pas quoi dire non plus...

    Puis tout à coup s'en crier gare il bondit, enfin il se leva du lit rapidement et attrapa ma veste. Je me figeai. Pourquoi fallait-il qu'il fasse ça, ça rendait les choses encore plus compliqué. Il ne me regardait pas dans les yeux, il fuyait mon regard comme je le fuyais. Je sentais la chaleur de sa main valide contre ma peau toute proche.

    " Tu... pourrais rester? Encore un peu?.... "

    Dit-il d'une voix tremblante. Sa voix était à peine plus élevée qu'un murmure mais je sentis quelque chose en moi vaciller. C'était un camarade de chambrée... Rien de plus... Un rayon de soleil vint se poser sur ses cheveux blonds les faisant briller comme des fils d'or liquide dans lesquels s'entrelaçait un chagrin et une peine si intense qu'ils étaient pareils aux trésors maudits des cités enfuies et oubliées. Lui aussi été avait oublié ou peut être s'était il oublié lui-même dans un puis profond semblable aux eaux glacées du grand nord. Je le regardais, je le dévisageais pour déceler la chose qui me pousser à l'aider. Qu'est ce qui m'obliger intérieurement à faire ça ? Il y avait une heure à peine j'avais découvert son secret et depuis... Depuis... Une heure m'avait paru plusieurs siècles. Un lien invisible s'était tissé entre nous, un lien incompréhensible et irrationnel. Un lien qui d'une manière ou d'une autre nous lier à jamais, que je le veuille ou non, c'était comme ça, et c'était tout.

    J'ai... pas trop envie de rester tout seul.... "

    Finit-il par dire. Je restais muet un instant. Je continuais d'observer le rayon de soleil qui jouait dans ses cheveux. N'avait-il pas envi ou bien avait-il peur ? Peur que ses cauchemars reviennent le hanter ? Peur de ne trouver rien d'autre qu'une longue solitude retombe sur lui. Je respirais calmement maintenant, je me sentais étrangement calme. Comme si, comme si je contemplais un paysage paisible. Un de ses paysages féérique d'automne dans les montagnes du kansai. Un paysage mélancolique et teinté d'or liquide retombant au grés d'un vent triste dans le soleil rasant d'un aprés midi de septembre. Je me plongeais dans une longue réflexion où ces paysages étranges se mêlaient aux bribes de nos conversations.

    Je refermai lentement le panneau de la porte qui glissa doucement avant de se fermer sans un bruit, nous étions à présent seul dans cet univers qui n'appartenait qu'à nous. Sans trop savoir pourquoi je faisais ça, je serais contre moi le corps fragile de Stern, je savais qu'il se débattrait mais quelque chose me disait qu'il n'avait pas la force ni le courage de se battre contre le monde entier. Je n'étais pas le monde entier, j'étais juste moi et je ne savais pas trop en quoi ça consistait. Je le serais contre mon corps tiède, posant sa tête contre mon coeur qui battait doucement. Je voulais qu'il sente la vie, qu'il entende sa force et sa douceur, je voulais lui montrer que le monde n'était pas aussi mauvais qu'il le pensait.

    " Je reste.

    Dis-je doucement.

    " Tu sais... Je... Je ne suis pas à l'aise avec les gens... Mais si tu as peur... Je suis là..."

    Murmurai-je en caressant ses cheveux doré. Je respirais son odeur qui transpirait la peur et la méfiance, mais j'étais patient. Je ne savais pas vraiment ce que j'attendais. Alors que je le serrais dans mes bras j'eus un petit pincement au coeur en me rendant compte que je ne savais pas, ou que je ne savais plus qui je voulais. J'avais mes idéaux sentimentaux et cette situation n'avait rien à voir avec l'idée que je me faisais de ce genre de choses. Ou peut être avais je juste envie de le protéger comme on protège un enfant. Les sentiments se mélangeaient dans un ensemble confus...

    " Je serais toujours là. "

    Continuais-je de murmurer. Je psalmodiai presque ces quelques mots. Je voulais juste qu'il m'entende et qu'il sache que j'étais là, je voulais juste qu'il comprenne qu'il n'était plus seul et qu'au delà de l'eau il existait un îlot de calme isolé de ce monde incompréhensible. Au delà de l'eau il y avait quelque chose de confus qui se dessinait et ce quelque chose pouvait trés bien être la douceur d'un paysage des montagnes du Kansai, lorsque le soleil rasant du crépuscule automnale vient lécher et teinter de pourpre les sommets lointains.
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Takahashi Sternschnuppe
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MessageSujet: Re: Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei]   Unfortunately... [PV Aragaki Shouhei] EmptyJeu 8 Juil - 11:30

    Listen to... Konnichiwa - Shanadoo
    Il l'avait écouté, sagement, ne cherchant pas à le couper, comme un enfant aurait écouté une histoire avant d'aller se coucher. Lui e sentait, quoi qu'on puisse en dire, trop petit, insignifiant pour un jour tenter de mettre ne serait-ce qu'un pied sur scène, et pourtant, c'était paradoxalement l'un de ses rêves les plus précieux! Mais cela faisait maintenant un bon nombre d'années qu'il ne croyait plus en ses rêves, vu tout ce qui s'était passé depuis, maintenant, il ne faisait plus qu'attendre, attendre que les choses se passent, attendre que le flux de sa petite vie s'écoule, sans dire un mot, sans broncher. Il ne pleurait plus des coups reçus, il se taisait, et ne montrait plus rien d'autres aux gens qu'un agréable sourire, en clamant que tout allait pour le mieux, alors qu'en réalité, rien n'allait vraiment. Le jeune nippon n'avait pas réussit à trouver quoique ce soit pour s'accrocher, une lumière pour se guider? Elle s'était éteinte en même temps que sa mère... Maintenant malgré ses effort pour garder la tête hors de l'eau il avait l'impression de sombrer irrémédiablement dans le néant...Il se sentait plus faiblard de jours en jours, et ne trouvait personne pour l'aider... Personne ne l'écoutait, ou alors, lui, n'arrivait pas à s'exprimer, il se refermait dès qu'on parlait de lui.... Comme il venait de le faire envers Shouhei. Tout ce qu'il savait faire, c'était pleurer quand il était tout seul....

    Alors écouter ce que disait son camarade par rapport à la scène avait don de lui rappeler ses rêves d'antan, ceux qu'il avait abandonnés a cause des brides apposées par son père, des brides douloureuses, qui le gardaient en quelques sortes prisonnier de cet homme qui était à la foi la seule personne qu'avait Sternschnuppe pour s'accrocher, et à la fois son seul bourreau.... Mais que faire lorsque l'on était comme l'Allemand, à ne pas oser s'affirmer, à ne pas oser dire non? Il tenait à son père comme à la prunelle de ses yeux, et pourtant cet homme lui faisait peur, il se rendait malade rien qu'à l'idée de rentrer chez lui un week-end, mais n'osait pas aller dire à qui que ce soit ce que lui faisait son père. Il avait trop peur qu'on le lui prenne, qu'on lui prenne ce qu'il lui restait de famille... Alors il se taisait,et se privait, il faisait ce que lui disait de faire son père, et renonçait à des choses qui lui faisaient envie lorsque cet homme le lui disait.... Il n'était qu'un simple pantin, un pantin que l'on pouvait sans cesse manipuler pour en faire n'importe quoi....Il était trop naïf, pas assez mature, et du fait, tout le monde, son père en tête de liste, pouvait aisément profiter de lui.... Parfois il s'en rendait compte, d'autre fois, il se voilait la face...

    Il regardait Shouhei qui allait sans doute bientôt partir, lui n'avait pas envie de se retrouver seul, il avait peur de ses démons, il avait peur de se retrouver seul face à eux. Non il n'était pas du genre à faire de bêtises irrattrapables, mais certaines petites choses dont il ne pouvait pas s'empêcher et qui lui détruisaient la santé n'attendaient qu'une chose: qu'il se retrouve seul. Il clamait d'aller bien alors qu'au fond il ne tenait même plus debout et tremblait de fatigue, il avait faim, et sitôt qu'on ne le regardait pas,se précipitait sur tout ce qu'il pouvait trouver à manger, comme à commencer par des paquets de biscuits cachés de ci de là dans ses affaires, mais à chaque fois, c'était la même chose, cela ne servait à rien qu'il les avale en fait... Mais c'était plus fort que lui, quand il stressait ou avait peur, il fallait qu'il mange, mais les remords et les paroles de son père revenaient bien vite, et le peu qu'il mangeait faisait chemin arrière.

    C'était peut-être pour ça, pour une raison purement égoïste qu'il 'était levé, et avait attrapé la chemise de Shouhei... oui c'était certainement égoïste de retenir quelqu'un juste parce qu'on a peur de ce qu'on pourrait faire en se retrouvant seul, et pourtant il l'avait fait, et avait demandé au jeune homme de rester. Si Shouhei avait décidé de partir, Sternschnuppe ne l'aurait pas retenu, il n'aurait pas eut la force, et n'aurait surtout pas voulu faire boulet, après tout, son camarade avait une vie, et il en faisait ce qu'il voulait.

    Mais non, Shouhei ne partit pas, et Sternschnuppe, les yeux toujours baissés comme un enfant qui aurait fait une bêtise, regarda en silence la porte se refermer, l'air toujours penaud, toujours un peu ailleurs, comme s'il attendait de se faire gronder, ou quelque chose dans ce goût là, mais non, rien de tout cela n'arriva, pas de claque pas de gueulante... En revanche il sursauta en sentant qu'on le serrait... Que ce passait-il? Son premier réflexe fut de relever ses mains frêles pour en faire un bouclier, il avait eut peur sur le coup, et maintenant encore... La dernière fois qu'il avait eu droit à ce genre de choses, c'était, aussi incroyable que ça puisse paraître, de la part de son père... Il s'y était laissé prendre au piège, et la suite n'en avait été que plus douloureuse. Mais non, il n'avait plus de force depuis bien longtemps, ses bras squelettique n'allaient pas l'aider à se défendre, et certainement même pas à repousser quelqu'un, Shouhei n'y mettait pourtant pas de méchanceté, et pas forcément tant de force que ça, mais voilà Sternschnuppe abandonna bien vite l'idée de le pousser, et ce même s'il tenta un instant, en poussant de ses mains frêles contre le torse du jeune musicien... mais au final, il stoppa toute tentative, et même si ses grand yeux sombres restaient ouverts et alertes, intimidés comme ceux d'un chien battu qu'on aurait récupéré dans un coin, même s'il ne rebaissa pas ses bras frêles, il se laissa faire. Il n'était plus habitué à ce genre de choses, les câlins, ce n'était pas tous les jours qu'il en recevait, et même ça arrivait encore à lui faire peur... Son coeur qui avait comme raté un battement par peur semblait avoir accéléré ses battements, et son regard intimidé fixait le sol sans que lui n'ose rien dire. Lui qui avait peur des hommes, le voilà bien servi...

    Il écouta Shouhei, la tête plus ou moins tranquillement calée contre son torse...Il ne bougeait pas, mais était-ce la peur ou autre chose qui l'en empêchait? Sa main valide restait immobile, sans qu'il ne sache ou la poser, l'autre pendouillait tranquillement le long de son corps frêle. Le jeune homme fut touché par les paroles de son camarade... A vrai dire, on ne lui avait jamais vraiment sorti ce genre de choses depuis la mort de sa mère, au contraire, on semblait l'éviter pour ne pas avoir d'ennuis, on n'essayait pas de rester avec lui... Il avait certes toujours peur, il ne savait certes pas comment réagir et restait bloqué, nerveux, alors qu'il n'y avait foncièrement rien de méchant dans le geste de son camarade.

    " ... C'est gentil... "

    Ce fut les seuls mots qu'il réussit à sortir, hésitants et brefs, ne bougeant toujours pas, il restait appuyé contre le corps tiède du jeune homme, incapable de le repousser ou de lui demander de le lâcher, il était un peu perdu. Cette main qui passait dans ses cheveux semblait le calmer, comme ça endormirait un enfant. Il ne savait pas trop ce qu'il devait faire et commençait à se demander si ce geste était vraiment si méchant qu'il avait pu se l'imaginer? Cela ne l'empêcha pas de rester méfiant, mais disons qu'il se calma en silence, qu'il arrêta d'essayer de s'agiter, sa main frêle rattrapant comme il venait, un morceau de vêtements de Shouhei, son geste était mal assuré, mais en fin de compte, c'était toujours mieux ça, que d'essayer vainement de repousser quelqu'un qui ne semblait pas lui vouloir de mal.

    "Je suis désolé...Tu vas être en retard... D'habitude... Les gens ne veulent pas rester... et j'ai...J'ai un peu peur de faire des bêtises... "

    Ah il avouait, mais en même temps qui ne s'en serait pas douté? Il n'expliquerait pas de quelles bêtises il parlait, mais au moins, il avait été sincère pour une fois, lui qui était un grand habitué des petits mensonges du quotidien... Il ferma ses grands yeux, toujours contre Shouhei, et dans sa petite tête se bousculaient plein de questions sans réponses... Pourquoi était il resté? Pourquoi lui-même lui disait-il des choses qu'il se refusait à dire à qui que ce soit? Pourquoi se sentait il calme là, maintenant... Bref il était un peu perdu... Il écoutait tranquillement battre le coeur de Shouhei, sa main valide toujours accrochée à ses vêtements...

    " Je me sens un peu... bête... "

    Laissa-t-il simplement sortir, avec un petit sourire, comme s'il avait sorti ça pour détendre l'atmosphère, pourtant pas si tendue que ça... Non il n'aimait pas les silences, et oui il se sentait bête,à ne pas pouvoir s'empêcher d'avoir peur d'un simple câlin à dix sept ans passés, et à ne pas savoir comment réagir face à ça... Il se sentait bête et bizarre, de plus il ne comprenait plus grand chose, il était un peu perdu, et tentait de garder cachées ses pommettes rosés, qui changeaient de son habituel teint pâle... Oui il était gêné, et alors?! ça arrivait à tout le monde, c'était normal non? Ça au moins, c'était humain...


(Désolé pour le temps... Et c'est un peu court, alors désolé deux fois>w<)
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