Natsue Satoru
Always Believe In Our Dreams
Messages : 23
Date d'inscription : 02/06/2010
Localisation : Derrière toi~
About Me & You.
Orientation Sexuelle: Homosexuel
Âge ; Année: 16 ans | 1ere année
Affinités ♥:
 | Sujet: Et nos âmes ne feront plus qu'une... | SAITO Kazuki  Mer 9 Juin - 16:19 | |
| Une demi-heure ? Une heure ? Deux heures ? Depuis combien de temps le jeune Natsue était assit sur le petit banc recouvert d’un léger coussin avec les doigts qui courraient, comme s’ils étaient vivants, sur les touches du grand piano à queue noir qui trônait fièrement devant lui ? Lui-même n’avait pas conscience du temps qui s’était écoulé depuis qu’il avait commencé à jouer. Il aimait tellement ça, joué du piano, qu’il oubliait tout. L’odeur du bois de l’instrument qui lui venaient aux narines, la sensation des touches sur ses doigts, la délicieuse mélodie dont ses oreilles ne s’en lassaient jamais. Il était fou amoureux. Non pas d’une personne, mais d’un instrument de musique. Etrange n’est-ce pas ? Mais que voulez-vous, Satoru est étrange de toute manière ! C’était d’ailleurs bien pour cela qu’il n’avait que très peu d’amis. D’ailleurs, même ceux-ci le comprenaient difficilement certaines fois. Et pour son amour du piano, personne ne l’avait jamais comprit. Ni ses amis, ni sa famille. Ils trouvaient juste cela anormal d’être autant absorbé par un « vulgaire instrument », comme ils le disaient si bien. Pourquoi ne pouvaient-ils pas comprendre que le piano était sa façon de s’exprimer ? Que c’était grâce à son don qu’il arrivait à trouver la force de se battre pour continuer à vivre. Non. C’était pour le piano qu’il vivait. Si on le lui retirait, alors le châtain n’aurait plus de raison de vivre. C’était son échappatoire, sa lumière. Ce qui gardait la flamme dans son cœur allumée. Qui pourrait bien un jour comprendre cela…?
En réalité, cela faisait aux environs d’une heure et demie que le garçon était dans la pièce à peine éclairée. Oui, il était une heure et quart du matin. Vous vous demandez pourquoi il était là, à jouer du piano, aussi tard, au lieu de dormir profondément dans son lit ? En faite, ce n’était dû qu’à un hasard. Effectivement, Satoru avait beau eut se tourner et se retourner dans son lit, rien n’y faisait : le sommeil ne venait pas. A croire que Morphée ne voulait pas de lui ce soir là. Il avait observé un instants ses deux colocataires, Takeo et Kai, qui eux dormaient paisiblement depuis déjà un bon moment. Mais alors pourquoi pas lui ? Alors, le plus délicatement possible, il était sortit de son lit. Et se disant qu’il ne pouvant rester uniquement en boxer s’il partait se balader dans le lycée, il enfila donc en plus un T-shirt beaucoup trop grand pour lui, et dont les manches lui cachaient facilement les mains. Et sur ce, il était sortit de la chambre en faisant le moins de bruit possible. Une fois dans le couloir plongé dans le noir, il avait posé sa main sur le mur, et avança ainsi, en suivant le mur. Il avait marché plusieurs minutes ainsi, jusqu’à arriver face à une grande porte coulissante. Sa curiosité l’ayant trop titillé sur le coup, il avait ouvert la porte pour ensuite chercher un interrupteur. Une douce lumière éclaira alors la grande pièce. Et s’étant figé, les yeux grands ouverts, le jeune Natsue n’avait pas vu de suite les guitares sur leurs repose-pied, ni les violons et contrebasses contre un mur, ni même les trois énormes batteries au fond de la salle, ni aucun autre instrument. Il avait uniquement vu à cet instant précis le sublime piano à queue fait d’ébène noir qui trônait au beau milieu de la salle de musique. Ses yeux noisette s’étaient posés comme par évidence sur l’incroyable instrument face à lui. Son cœur ainsi que son âme ne cherchèrent pas plus longtemps, et ses pieds l’emmenèrent donc de suite à son « objet de prédilection ».
La somptueuse mélodie qui régnait alors dans la salle n’était autre que la Barcarolle en Fa dièse majeur de Frédéric Chopin, le pianiste préféré de Satoru, et celui qu’il admirait le plus. D’ailleurs, cette Barcarolle était l’une des compositions de l’auteur que le châtain aimait le plus. Il la trouvait particulièrement envoutante, et aimait la jouer surtout car elle était destinée à un solo de piano. Que désirer de plus n’est-ce pas ? Les yeux fermés, n’ayant plus du tout conscience de ce qu’il se passait autour de lui, le garçon jouait avec toute son âme, ses doigts allant et venant sur les touches comme s’ils étaient vivants, connaissant par cœur la partition, tant de fois jouée. D’ailleurs, il n’avait même pas remarqué que depuis quelques minutes, deux yeux étaient rivés sur lui ainsi que deux oreilles qui l’écoutaient attentivement… | |
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