I'm lost. Help me? [PV Renji Yû]

Il faisait beau. Fait incontesté et incontestable. Il faisait beau, et pas qu'à Tokyo ce soit rare, mais ce n'était de toute évidence pas un fait très commun. Un rayon de lumière avait traversé les fins rideaux de la chambre d'internat pour aller se poser sur le visage endormi de Yû. Il dormait. Enfin il avait fini par s'endormir, puisqu'il avait passé une grande partie de la nuit à tourner en rond en jouant de la flûte autour du bassin à carpes. Il avait même trouver un air très léger, très fluide, très comme lui en fait. Dispersé et subtil. Oui c'était un air qui lui ressemblait. Il avait même trouvait le moyen de faire tourner les carpes dans un sens puis dans l'autre. Il aurait pu devenir dresseur de carpes avec un peu d'entraînement. D'ailleurs il ne savait pas que les poissons étaient aussi réactifs à la musique. C'était décidé il allait se réincarner en poisson. Ce petit manège avait durer une partie de la nuit, mais le surveillant avait fini par se rendre compte que l'air de flûte ne provenait pas de la radio. Il avait donc atterrit dans sa chambre contraint et forcé, enfin, il s'y était fait trainé, parce que de toutes façons Yû n'était pas la personne la plus réactive qu'il puisse éxister sur cette bonne vieille terre.

Le matin s'était donc frayer un chemin à travers le tissus de ténèbres de la nuit. Le jeune homme ébouriffa davantage ses cheveux noirs. D'un air endormi il observa son téléphone portable auquel se balancer une petite carpe en céramique. 10H30 il était en retard. Encore un fait incontesté et incontestable. Il était en retard et ses camarades de chambres avaient appris que tenter de le réveiller ne servait absolument à rien, puisque l'adolescent se rendormait aussi sec. Il se leva, enfila un une chemise blanche trois fois trop grande pour lui, enfila son jean le plus léger et noua ses vieilles converses miteuses. Sa mère lui avait proposer une nouvelle paire, mais il refusait systématiquement. Enfin il enfila une veste en cuir également trop grande, et attrapa son étui à violon dans lequel reposait calment son instrument. Il faisait beau autan en profiter. Il n'avait pas encore décider où il irait et ce qu'il ferrait, mais une chose était certaine il allait marcher, et jouer du violon ou les deux en même temps. Il n'irait pas en cours, pas cette fois, de toutes façons les professeurs étaient prévenus et savaient que quoi qu'ils puissent dire ils ne pouvaient rien changer à la situation.

Yû se hissa hors du lycée en grimpant dans un arbre, il aurait trés bien pût passer par l'entrer mais il trouver ça plus amusant de sortir par effraction. Il vagabonda un moment dans les rues du quartiers, puis il se dit que le temps était trop beau, que le ciel était trop calme pour se cantonner aux rues les plus animées. Il pris donc la décision de marcher jusqu'aux petits quartiers pittoresques qui proliféraient à l'écart du centre urbain. Il ne connaissait pas ses rues, mais de toutes façons elles se ressemblaient toutes, de plus où était l'intérêt de marcher si c'était pour ne pas se perdre ? Alors il marcha.

Le soleil frappait agréablement son visage. La tête dans les nuages il se contentait de mettre un pied devant l'autre pour avancer sans vraiment savoir où. Il avait contourné les blocs les plus peuplés et les plus animés, là où était les gens en fait. Puis il avait échoué dans un quartier résidentiel, fait plutôt rare dans la capitale nippone. C'était un petit quartier tranquille où l'on croisait sans distinction des banques, des gargotes, des supérettes, des villas coquettes et des bars d'immeubles résidentiels. Un vent léger agiter les branches des cerisiers qui fleurissaient de part et d'autres des petites rues désertes. Vers 13h30 le jeune homme s'arrêta dans un terrain vague. Là, sur un petit talus un vieux chat gris dormait tranquillement profitant du soleil qui n'allait pas durer. Du moins c'est ce que pensait Yû. Il aimait les chats et savait que si un chat dormait au soleil de façon aussi flagrante, c'est que le beau temps n'allait pas durer. Le jeune homme s'assit prés du félin qui se contenta de bailler. Ce gus là ne l'effrayait pas. Le jeune homme sortit un paquet de poki d'une de ses larges poches et les grignota tranquillement, puis il se mit à jouer une sonate de Chopin. Il adorait Chopin, parce qu'il pouvait le jouer tant au piano qu'au violon et il adorait ça. Le vieux chat gris sembla écouter un instant puis il se rendormi.

Alors le jeune homme se releva, il épousseta son pantalon, rangea son violon et reprit la route. A quelques métres de là il y avait un rottenburo. Ce n'était pas très commun, généralement à Tokyo on trouvait plutôt des bains publics... Yû observa l'établissement avec perplexité. Puis il aperçu une fine jeune fille, elle était vêtue d'une petite robe bleue et ses longs cheveux noirs étaient relevés en un chignon éparse. Elle hésita un instant, comme si elle était perdue... Intrigué Yû la suivit. Pourquoi ? Il n'en avait strictement aucune idée. Mais de toutes façons ça n'avait aucune sorte d'importance. Il la suivit dans l'établissement traditionnel enfumé et étrangement propre. Par chance s'était un bain mixe.

[ désolé j'ai habillé Miwa >.<]

[ DESOLE je suis vraiment, vraiment désolée, mais j'ai un peu mis Hanami de côté ces derniers temps, donc même si j'ai beaucoup de retard je te réponds, j'espère que ça te conviendras >.< ]

Le petit rottenburo, était sans aucun doute un établissement familial, c'était trés pittoresque et très romantique aussi. C'était trés... Trés nippon. C'était calme, c'était discret, ce n'était ni extravagant ni provoquant, c'était calme et subtil. En gros c'était un calme et tranquille établissement de quartier, rien de trés excitant si l'on ne s'appelle pas Renji Yû. Pour l'adolescent, c'était un lieu qui se prêtait tout à fait à un conte, une nouvelle, une symphonie ou une sonate, voir même un concerto. C'était un lieu qui se prêtait aux romances et aux affaires de chats des rues. Bref, il était rentré dans le petit établissement en regardant à droite à gauche, en haut en bas, en diagonale et finalement il en oubliait ce qui l'amenait là dedans...

Il ouvrit une brique de lait à la fraises en faisant bien attention de ne pas déchirer le motif et la composition. Une nouvelle lubie qui l'obligeait à être plus minutieux et plus consciencieux qu'il ne l'avait jamais été. En fait il trouvait ça trés amusant trés... comment dire prenant... Oui c'était trés exaltant de faire attention de ne pas découper ni les motifs, ni les indications nutritionnelles. Et il s'en sortait plutôt bien. Enfin si on considérait cela comme une activité à part entière. Bref, il était toujours absorbé par son ouvrage quand il finit par remarquer la jeune fille qu'il avait suivit et dont il avait complétement oublié l'existence. Il s'arrêta un instant. Puis il fit pivoter sa tête sur le côté pour observer à sa guise la jolie demoiselle.

Elle était recroquevillée dans son coin regardant les panneaux d'affichages. Et pour être honnête elle n'avait pas l'air dans son plat de soba, voir carrément à l'ouest du soleil... Le jeune homme s'accroupit, comme si il suspectait qu'on le voit, comme un renard s'approchant d'un poulailler, et s'approcha de la jeune fille en petits bons gracieux, enfin du moins cela ne faisait pas idiot, pas de sa part en tout cas. Il s'approcha donc en petits bon élégants de la damoiselle qui semblait largement en détresse !

"- Katsuko-Miwa, deuxième année en art... Pourquoi tu es là ? Tu n'as pas trouvé de prince charmant avec des pantoufles de verres qui aurait dormi pendant cent ans ? T'a mangé une fraise empoisonnée ?"

Demanda-t-il avec son air de jeune chiot abrutis ne comprenant à la vie. Cela ne pouvait rien vouloir dire pour une personne normale, mais pour Yû cela équivalait à demander un bilan de santé. Il tira sur le bout de sa robe comme un enfant cherchant à capter l'attention de ses parents ou réclamant des bonbons. Il observa longuement la jeune fille et se relevant vivement, comme monté sur ressorts, et lui tendit un paquet de poki à la fraise. Il était trés branché fraises en ce moment, c'était aussi une des raisons pour laquelle il mettait le mot fraise à toutes les sauces. En tout cas il lui proposa gentiment avec même un léger sourire, ce qui était assez rare de sa part. Puis aprés un moment il la pris par le bras et la retourna face à lui, tout en douceur, parce que Yû ne savait pas être violent... Enfin si, mais il fallait vraiment vouloir l'énerver. Enfin bref, il sortit son violon le posa sur son épaule et se mit à jouer. C'était une tarentelle en majeur pleine de joie et d'energie, et si l'on devait traduire dans la langue de l'adolescent cela donnerait quelque chose comme : " Bah pourquoi ça va pas, tu devrais être contente ! ". Mais bon il fallait bien connaître le jeune homme pour pouvoir faire la traduction, et si Yû connaissait la plupart des élèves eux, ne le connaissaient que de vue. Si il connaissait bien les élèves, c'est que pour exercer sa mémoire il avait pris le trombinoscope du lycée et avait mémoriser tous les élèves. Enfin c'était sa façon à lui de travailler. Ce qui pouvait en surprendre plus d'un.

En tout cas il joua comme un fou en sautant sur une seule jambe. C'était un étrange spéctacle mais assez hilarant. Il joua un long moment ainsi dans l'étrange atmosphère embrumée et enfumée de cet établissement des bains d'un quartier oublié de Tokyo.

[ j'espère que ça ira =/ ]